Réparti
en quatre volets,
le thème de « la femme fatale » pourvoit donc cette année
au cycle de conférences « Recherches à la source ». Le
troisième épisode incombait à Monique Iordanoff qui a recentré le
propos sur le roman populaire, du XIXe siècle à nos jours. Mais sa
verve coutumière l’a, bien sûr, conduite à remonter beaucoup plus
haut, jusque dans la Bible et la mythologie grecque et romaine.
Eve,
Dalila, Salomé, la belle Hélène, les parques sont autant de ferments
divinateurs. La fatalité apparaît vraiment avec Esméralda ou Aurore,
popularisées par Victor Hugo et Pierre Benoît. Des pics sont atteints
avec Carmen, doublement vulgarisée par Mérimée et Bizet. Ces quelques
exemples émergent d’un filon intarissable, d’où surgit encore, via
le 7ème art, cette bombe incarnée par Bardot dans « Et
dieu créa la femme ».
Plus
virile que Dom Juan
L’interactivité
des arts en passe aussi par le peintre symboliste Mossa ou cette BD géante
en céramique, due à l’Islandais Erro, inaugurée en 2006 sur la façade
du Centre d’art contemporain de Sérignan (Hérault).
Victime
potentielle, la gent masculine n’en finit plus de succomber aux
charmes vénéneux de mantes religieuses, dont les appâts sont du
ressort de la virilité. C’est à peine si Molière ou Maupassant
parviennent à remonter le courant avec Dom Juan ou Bel ami !
Loin
d’être exhaustifs, voici ce que nous pouvions retenir de
l’exploration fabuleuse, menée par Monique Iordanoff qui, mieux que
de le démystifier, régénère bel et bien le mythe. Alors crions
« bravo et encore ! »
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