Découpées
en pleine lumière, des parcelles subjuguent le regard. Pas un brin
d’herbe n’échappe à l’embrasement. Des frondaisons évanescentes
se découpent à contre-jour dans l’azur. Des cadrages soignés
embrassent de larges arpents ou bien privilégient des détails. Gorgés
de soleil, les coquelicots, chardons et ombelles remplissent le cadre.
« C’est
une forme d’hyperréalisme qui sublime la nature, à partir des
couleurs primaires, utilisées au couteau », explique en
substance Yvon Bonnafoux. L’artiste s’y emploie avec maestria. D’où
ce sobriquet qui lui sied à ravir : le peintre aux doigts de lumière.
Rien là
qui n’entache sa simplicité. La légende veut aussi qu’il ait découvert
la peinture par hasard auprès d’un ami peintre, auquel il a dit :
« Tu me prêtes tes couleurs et des pinceaux pour voir si la
magie opère aussi avec moi ? »