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Pascal Girodier paraît pour la troisième fois à Bollène.

Des fleurs géantes irradient actuellement sur nos cimaises. Tournesols, pivoines et autres glaïeuls y sont d’autant plus grands qu’ils n’apparaissent pas dans leur totalité.

Morcelés et grossis, des détails nous plongent au cœur des pétales, laissant hors champ l’entière floraison dont s’empare l’imagination.

Ce parti pris est celui  de Pascal Girodier, un alchimiste qui découpe, recompose, ravive la réalité, à partir de thèmes variés. Une première approche photographique, puis une recherche plus poussée sur ordinateur précèdent l’exécution finale d’un tableau à l’huile.

Cet artiste natif de Bagnols-sur-Cèze, aujourd’hui établi au Grau-du-Roi et titulaire de nombreuses distinctions, est déjà apparu deux fois à Bollène dans les années 2000.

Sa démarche séduisante en trompe-l’œil jonglait alors avec les toits de Paris, les tuyaux de Beaubourg, un pan de mur tunisien, la lagune de Venise ou encore l’usine hydroélectrique Blondel à Bollène.

« Aujourd’hui, à l’approche de l’été et de ses festivals, j’avais soif de couleurs, j’ai donc choisi le thème des fleurs », explique l’artiste.

Deux champs de lavande, paradoxalement en format réduit, concèdent un peu d’espace élargi. D’où viennent ces joyeux contresens ? « Il faut les trouver chez Dali, que j’admire particulièrement, non pour son surréalisme, mais son hyperréalisme qui rend les choses plus vraies », rétorque Pascal Girodier.

• Exposition à l’Office de tourisme jusqu’au 30 juin. Entrée libre.