Ville
de Bollène

Le Salon de Noël privilégie un juste milieu artistique
Point trop d’audaces, n’en déplaise aux férus
d’avant-garde. Mais une visite s’impose.

Vendredi
25 novembre 2011

Edition 2010             Présentation 2011

Durant un mois, le Salon de Noël nous laisse toute latitude pour apprécier une cinquantaine d’œuvres avant sa fermeture, la veille de la Nativité. Ce décalage vers l’avant évite désormais la fermeture de l’entre-deux fêtes. Un élégant vernissage, rehaussé par l’intervention musicale du duo jazzy saxo-piano Poleggi-Pascal (Conservatoire), a satisfait aux usages autour d’un cordial cocktail.

Jacqueline Morel, adjointe à la culture, est dans le ton : « L’art de peindre est le langage de l’âme. L’artiste y dévoile la douceur ou la rage d’une époque dont il est le témoin. » 

Marie-Claude Bompard, maire, nuance son propos : « Cette exposition est un juste milieu que tous n’apprécient pas mais qui évite certaine déconstruction de l’art contemporain. »

Nous jugions effectivement trop « confortable » cette 58^ème édition, exempte de toute réelle audace contemporaine. Ne jouons plus les trouble-fête et laissons à l’événement son rôle fédérateur auprès des Bollénois.

Un élégant vernissage, suivi d'nn cordial cocktail.

Madame le maire (à gauche) et son adjointe à la culture (à droite) assument leur choix.
Exposition à l’hôtel de ville, salle des Pas perdus, jusqu’au 23 décembre. Entrée libre.
    

Maurice Lubac, invité d'honneur

L'invité d'honneur

• Issu du dessin publicitaire, Maurice Lubac, invité d’honneur, s’adonne exclusivement à la peinture depuis sa retraite, voici dix ans. Il se distingue par des natures mortes si parfaites qu’elles lui valent, de son propre aveu, « d’être comparées à des photographies ». Ce qui l’agace prodigieusement. Moins maîtrisés, ses paysages « restent un dérivatif. »  

Les indépendants  

• Joseph Messina excelle dans la pratique du dessin graphite, discrètement valorisé par de la couleur. 
    

• Georges Quintaine brosse Venise et Paris dans une belle facture postimpressionniste.
    

• Irène Streichert imbrique des géométries paysagères et fait d’une jarre un pont enjambant le Verdon. 
    

• Michel Pinto transcende son handicap physique par de grands formats oniriques. 
    

• Zanella, coloriste convaincu (accueilli en solo en juillet dernier), présente des pièces en faïence et émail de Longwy.

L'Atelier CAP

• Quatre membres de l’atelier Culture et Arts Plastiques (CAP), dirigé par Flavio Parenti, apportent une note moderne qui tranche sur la modération ambiante. 
  
     

•  Isabelle Ducastaing et ses techniques mixtes explorent des horizons délicieusement chaotiques. 
     

• Bée Guilmo use de compositions flamboyantes qui siéent à l’habit de lumière. 
     

• Christiane Monnier capte superbement le mouvement dans une gamme majeure bleu-jaune-rouge. 
     

• Sylvie Yvernault recompose ses sujets par de larges touches perpendiculaires.

Patrice Pascal et Serge Poleggi