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La première édition remonte à 1977. La quarantième est donc pour l’an prochain. C’est dire avec quelle ténacité résiste la tradition ! Mais le noyau se resserre autour du tandem fédérateur. L’association Parlaren à Bouléno et le groupe folklorique du Haut Comtat Li Cardelina, et leurs présidentes respectives Annie Vadon et Brigitte Carillo font ce qu’elles peuvent pour entretenir la flamme. La population ne répond plus massivement à cette cordiale invitation.

Finis les grands rassemblements d’antan. Plus de conférence la veille au soir, ni de messe dominicale en provençal en plein air, ni de concours du plus rapide mangeur d’olives concluant la fête. Reste un condensé, nostalgique et précieux, partagé par les puristes et quelques sympathisants.

Ce premier dimanche de septembre (après un vain déplacement en juillet pour les éditions 2009 et 2010) reste donc le créneau réunificateur dans la cour de la Maison de culture provençale, autour d’un bon repas en plein air, suivi d’un spectacle gratuit. Les stands d’une librairie provençale et d’artisanat d’art bordent l’enceinte accueillante.

Un binôme traditionnel

Au sortir de la messe, célébrée à la collégiale Saint-Martin, les Provençaux de souche ou de cœur ont donc rallié les festivités. Après l’apéro offert, un aïoli a régalé une soixantaine de convives, préservés d’un soleil de plomb par des chapiteaux de toile blanche. Quelques élus locaux, dont le premier adjoint Claude Raoux, étaient du nombre.

Un principe immuable porte sur un binôme traditionnel. Des chanteurs ou danseurs, d’une contrée voisine, sont invités par leurs hôtes locaux, membres du groupe Li Cardelina. En première partie, d’exquises « Poésies buissonnières » étaient donc chantées et accompagnées à la guitare par les chantres occitans Céline et Hervé, alias le « Duo Calèu », basé près d’Uzès. La seconde moitié du spectacle incombait aux Bollénois, impeccablement vêtus de costumes comtadins, pour un florilège de danses provençales avec lancement de drapeaux.   J. P.