Au
sortir de l’hiver, les traditionalistes de Bollène et ses larges environs répondent
à l’appel de Parlaren pour rallier la grande veillée provençale. Ils sont
accueillis extra-muros, dans la salle Brassens. Car en centre ville, les locaux
de la Maison de la culture provençale ne sont pas adaptés pour contenir pareil
flux. Cependant, le nombre de convives n’est pas si excessif. Seuls les purs
et durs, d’une moyenne d’âge respectable, sont aujourd’hui les hôtes
attentionnés d’Annie Vadon et Jean-Marc Courbet, respectivement présidente
et documentaliste de l’association.
Pour
y être, chaque année, cordialement conviés, nous pouvons témoigner de
l’ambiance chaleureuse du repas, préparé par l’équipe responsable bénévole,
et précédé, ce soir-là, d’un excellent apéro, le « sanbucado »,
fait maison à partir de la fleur du sureau par le major du Félibrige, notre
bien nommé Jean-Marc Courbet !
Nous
avons partagé ces joyeuses agapes aux côtés de Claude Raoux, premier adjoint
au maire, et son épouse, et des représentants de diverses associations
locales. Car il est de bon d’être de la fête, sinon en tant que pratiquant
de la langue provençale, du moins en tant que sympathisant des défenseurs des
langues régionales.
Or
rien, ici, n’est exprimé autrement que par la langue de Mistral. Ce qui
n’est pas très aisé pour les habitués, dont nous sommes, de celle de Molière.
Qu’importe si nous rions à contre temps, après la traduction succincte en
aparté d’une galéjade par notre voisine de table. En l’occurrence, la présidente
Annie Vadon s’y est prêtée avec grâce. Les partitions musicales et chansons
traditionnelles sont d’une approche plus facile. Plus d’une vingtaine
d’interventions ont ainsi agrémenté la soirée, conclue vers minuit par tous
avec l’incontournable « Coupo santo » dont le dernier couplet se
chante debout.
J. P.
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