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Mondragon  Quel avenir pour la carrière Lafarge Granulats ?
Le Conseil municipal refuse l’extension de la carrière 
alluvionnaire. Est-ce la mort programmée de la gravière ?
Octobre 2014

Pradier Carrières        Lafarge-Granulats (pêche)
    


Christian Peyron

En juillet dernier, le conseil municipal « a émis un avis défavorable faisant suite à la demande de l’entreprise Lafarge pour réaliser des travaux permettant de traverser des voiries dans le cadre d’un projet d’extension de carrière. » 

D’où l’anxiété des salariés de Lafarge, «  qui craignent l’arrêt programmé de leur gravière. » Pour tenter d’y voir clair, nous résumons ici l’avis des deux parties.

   

Ce que dit Lafarge Granulats

En quête du soutien de la population, un tract adressé aux Mondragonnais « craint la mort de 22 emplois et, plus largement, celle de nombreux emplois indirects, transporteurs, artisans et sous-traitants. » Jouant sur la corde sensible, le communiqué rappelle : « Depuis plus de trente ans, Lafarge participe à la vie économique, soutient les associations et événements festifs, partage et apprécie le même espace rural, et regrette que circulent trop d’informations erronées »

Nous avons rencontré Patrice Hodimot, technicien de laboratoire chez Lafarge, qui va dans le sens du tract : « Une extension de 43 hectares et le franchissement d’une voirie par un tapis roulant assureraient la survie de l’entreprise. 

Mais ils nous sont refusés, alors que notre concurrent Pradier est autorisé à exploiter 150 hectares et traverse cette voirie. Quant au traitement de matériaux bruts venant de Donzère, il ne serait pas rentable à cause du surcoût des transports routiers ou maritimes. »

Ce que dit Christian Peyron

Le maire, qui nous a accordé un entretien, argumente différemment : « Nous ne pouvons pas indéfiniment étendre l’extension des carrières. La zone Natura 2000 nous oblige à la protection des terres agricoles et de la biodiversité. » Quant au nombre d’emplois présumés menacés, il précise : « Lafarge n’en compte pas 22 mais seulement 15 ». 

Contrairement à ce que craint Lafarge, il ajoute : « Aucun emploi ne risque d’être perdu, car actuellement à Donzère sont exploités 200 hectares de carrière alluvionnaire et les matériaux bruts peuvent être transportés et traités à l’usine Lafarge à Mondragon qui continuerait de tourner. Le transport créerait même de nouveaux emplois. »

Toujours selon le maire, une autre réalité apporterait un nouvel éclairage : « L’entreprise Lafarge vient d’être rachetée par la société suisse HOCIM, siégée à Zurich. Elle économise ainsi dix milliards d’impôts, qui ne sont plus payés en France. »   

 
Des tapis roulants non polluants acheminent les matériaux.
   
 
C'est un acheminement de ce type qui aboutit au bord du canal pour le chargement des bateaux.
Une traversée de la voirie (par-dessous ou par-dessus) est refusée par la municipalité.
   
 
L'usine traite les produits bruts locaux. Selon Lafarge, le traitement d'un apport venant de Donzère ne serait pas rentable.
   

La zone d'extension refusée (43 hectares) avoisine ce secteur.

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