Doté
d’un plumage exubérant et capable de vocalises extraordinaires, ce
volatile mythique est l’oiseau lyre. Tout ornithologue digne de ce nom
sait cela. Ce que savent peut-être moins pas mal de mélomanes, c’est
que l’Oiseau Lyre désigne aussi un ensemble instrumental et vocal,
qui existe depuis onze ans.
Le
parallèle se justifie par un répertoire baroque et classique qui,
musicalement, supplante le bel oiseau trompeur. Le printemps des poètes
vient d’en faire une démonstration à la bibliothèque municipale de
Bollène. En l’absence de la partie vocale (momentanément
indisponible), l’habituel sextuor était réduit à l’état de
quintet.
Qu’à
cela ne tienne ! En puisant assez large (chez Jean-Chrétien Bach,
Haendel, Liardon, Vivaldi, Marcello et Mozart), les cinq interprètes ont ravi leur auditoire. Ils se nomment
:
Aurélie Taillé
(flûte traversière),
Frédéric Fabre (violon),
Cécile Kynast (alto
et flûte à bec),
Emmanuelle Rauch (violoncelle),
Jean-Baptiste Diéval
(orgue positif).
Détail
appréciable : deux d’entre eux (la flûte traversière et le
violoncelle) enseignent au conservatoire de Bollène.
J. P.