Le printemps des poètes s’exprime largement via la bibliothèque
municipale. Après un débat autour du film « Médée » de Pasolini
(au cinéma Le Clap), puis un florilège de textes ardents lus par Monique
Iordanoff, le troisième volet, dont il est ici question, vient de faire salle
comble avec « Bella Ciao », un quatuor de musiciens et
chanteurs, basés à Hyères, mais enracinés dans l’histoire de l’Italie.
Leurs musiques et chants traditionnels se traduisent par un voyage à Naples,
aux Pouilles, en Toscane, en Lombardie, en Vénitie. Emouvantes ou cocasses,
des histoires évoquent les tribulations d’un peuple haut en couleur, mais
aussi révolutionnaire.
D’où « Bella Ciao », chant des partisans,
succédant à la guerre civile en 1944, sur l’air d’une chanson
revendicative que chantaient déjà les saisonnières surexploitées en désherbant
les rizières de la plaine du Pô. Ce « tube » subversif est devenu
un hymne à la résistance dans le monde. Aujourd’hui, c’est aussi le nom
adopté par ces maquisards hyérois qui nous divertissent autant qu’ils nous
enrôlent.
J. P.