Accueil  Reportages   Vidéos   Thèmes    Associations    Services   Historique    Archives   Voyages    Contact        

Bollène
Bibliothèque

Du bon sauvage au paradis perdu par Monique Iordanoff


Avril
 2015

   Epsisodes précédents     Conférence 2014
    


Monique Iordanoff hisse immanquablement son auditoire sur la ligne de crête.
  

Nous prenons là un ticket pour la ligne de crête. Où entend bien nous trimbaler Monique Iordanoff, conférencière aguerrie du cycle « Recherches à la source » de la bibliothèque municipale. Le défi consiste à éviter l’élitisme et à rallier assez large jusqu’aux ignorants. D’où cet aveu de la part des plus attendris : « Nous en sortons plus intelligents que lorsque nous sommes venus ! »

La remarque sied aujourd’hui au sujet débattu qui oppose l’érudit et l’inculte : « Le mythe du bon sauvage et du paradis perdu », Dame Iordanoff a conforté son inspiration en revisitant les auteurs tels que Montaigne, Tournier, Diderot, Chateaubriand, Zola, Sand, etc. Accrochée aux basques de Christophe Collomb, Jacques Cartier, Las Casas, Bougainville et autres explorateurs, elle écarquille les mirettes et, à travers eux, « découvre des peuples sauvages aux modes de vie surprenants, différents de ceux des civilisations qui se croyaient meilleures. »

Etendus sur les siècles, les paramètres affluent. Selon le point de vue colonialiste, missionnaire ou paternaliste, il faut habiller, cultiver, catéchiser le sauvage. Bon ou mauvais, parfois, ll se rebiffe. De l’ingénu chéri par Voltaire aux cannibales décrits par Montaigne, en passant par Robinson Crusoé et le Rêve mexicain de Le Clezio, Monique Iordanoff remet en cause le statut d’homme civilisé et en fait l’égal de l’homme brut. Quelque part, entre les deux, se situe l’auditeur, hissé au sommet. D'où ce mot juste de la part de Serge, l’époux et assistant dévoué : « La conférencière nous tire vers le haut, mais soucieuse d’être bien suivie, comme un guide de haute montagne. »