Michel Causse. Sans perspective, ni trompe-l’œil, il appréhende des gestes anciens, des signes hiéroglyphiques, où se mêlent la terre et le feu. Mais une histoire filtre toujours ces techniques mixtes et rugueuses. Traduite par du rouge vif, la dernière a pour thème « Le temps des cerises », une musique d’Antoine Renard, sur laquelle des paroles sont dues à Jean-Baptiste Clément qui, durant la Commune de Paris (1871), s’est épris de Louise, une infirmière rencontrée sur les barricades. D’où une strophe ajoutée à sa célèbre chanson : « La plaie ouverte ». Le peintre d’en conclure : « Chagrin d’amour ou blessure de guerre ? » 

Roland Riché. Tout a déjà été dit sur ce maître de la récup, qui colle sur sa peinture du chiffon, du bois, du carton. A mi-chemin entre peinture et sculpture, il confirme : « Ce sont des bas-reliefs tourmentés, des sujets morcelés et éclatés. » Des éléments figuratifs subsistent toujours, au service d’une insondable mythologie. Icare y prend son envol au gré d’une série, avant de choir sur le sol parmi des bustes fendus de femmes, peut-être nés de ses brisures. Cet univers baroque s’inscrit dans le mouvement du nouveau réalisme.

Gaby Créations. C’est donc l’invitée des deux précédents. Danielle Gabriel est née en Lorraine, dans le berceau du verre, et a basé son atelier à Ucel (Ardèche). C’est une autodidacte, toutefois dégrossie par un maître verrier. S’interdisant de chauffer le verre, elle le découpe, en assemble les morceaux, les structure avec de l’acier, y incorpore un système d’éclairage électrique et crée ainsi une ambiance lumineuse qui transcende le lieu. A la fois mystiques et décoratives, ses œuvres sont une synthèse entre le verre et la lumière. A consulter : www.gabycreations.com.              J. P.

A lui seul, l'écrin vaut le détour.

Sur trois étages, chaque pièce a un niveau différent.