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Patrimoine
Ville de Bollène

Une nouvelle jeunesse pour Notre-Dame de Bonne Garde
Un sérieux lifting rendra son éclat à la statue de la Vierge

Vendredi
15 Mars 2012

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En 1721, une épidémie de peste frappe la région. Dressées à l’entrée du pont de Chabrières, des barrières interdisent l’accès des étrangers, susceptibles de propager la maladie. La population prie la Vierge à la chapelle de Notre-Dame du Pont.

Cela ne suffit plus. Pour un coût de 150 livres, la Ville commande une statue au sculpteur bollénois Jean-Baptiste Mézangeau (1652-1734).

Le nombre de victimes de l’épidémie s’avère insignifiant. La statue symbolise la victoire sur la peste. Des aménagements urbains justifient son déplacement.

En 1821, elle s’érige sur l’esplanade de l’avenue Pasteur. Des vœux à la Sainte-Vierge sont renouvelés. Mais l’outrage du temps fragilise la sculpture qui tombe, se brise et, au siècle dernier, est transportée en piteux état à l’intérieur de la collégiale Saint-Martin, et placée sur un socle de substitution. 

  

Une pieuse restauration

En compagnie de Claude Raoux, adjoint au patrimoine, nous avons visité l’actuel chantier de restauration de la collégiale, effectuée sous la férule de Didier Repelin, architecte en chef des Monuments historiques.

Dans la foulée, Notre-Dame de Bonne Garde subit un sérieux lifting, comme l’explique le sculpteur Jean Maudet, de l’entreprise Bouvier (Les Angles), chargé des travaux : « Cette statue a souffert, ses morceaux ont grossièrement été recollés et couverts de barbotine, il convient aujourd’hui de restituer l’aspect d’origine d’après des documents photographiques. »

La tête sans cou est reliée au tronc par une tige de fer, le bras droit est mal repositionné, une jambe a été recréée. L’imagination du statuaire supplée les parties manquantes ou à remplacer : « Des fonds de plis subsistent et permettent une reconstitution de l’ensemble. »

La restauration devrait être achevée en septembre pour les prochaines journées du patrimoine. Nous irons rendre grâce à la Vierge rénovée.


Genou à terre, le sculpteur Jean Maudet s’emploie
avec déférence à effacer les outrages du temps.

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