Beaucoup
de points communs sur l’histoire locale rapprochent les citadins en quête
d’identité. Savoir où nous vivons et qui nous entoure, voilà qui
peut justifier de cordiales rencontres. Encore faut-il qu’une
organisation attractive éveille les curiosités. C’est là
qu’intervient l’association Barry Aeria, censée défendre le site
troglodytique de Barry, interdit
d’accès par arrêté municipal depuis 2009 à cause d’un
risque d’éboulement. D’autres raisons d’être pallient donc cette
entrave, sous forme d’expositions, conférences ou balades
instructives et débroussaillages autour de la zone interdite.
En
partenariat avec la Société
d’Archéologie et d’histoire (SAH) de Saint-Paul-trois-Châteaux,
cette fois-ci, Barry Aeria a proposé pour tout public une journée
champêtre dans le magnifique parc du Château La Croix Chabrières, un
domaine viticole pas si éloigné du massif de Barry.
Un
musée du cheval
L’événement bucolique a rallié près de 70 personnes. En hôte
attentionné, Patrick Daniel, viticulteur, a commenté la visite d’écuries
authentiques datant de l’époque Napoléon III. Des stalles portent
encore le nom des chevaux alors locataires, leurs harnachements sont
estampillés par des emblèmes. Ainsi subsiste un musée du cheval, créé
par la famille Granet-Lacroix Chabrières dont la généalogie a ensuite
été évoquée par Mme Crumbach, vice-présidente de la SAH.
Claude
Dalmas, président de Barry Aeria, a pris le relais en évoquant, dans
le contexte historique, une partie du parcours du valeureux colonel de
la Légion étrangère Marie-Louis-Henri de Granet-Lacroix-Chabrières,
Commandant de la Légion d’honneur (1807-1859).
Le fortin de
Chabrières
Après
un déjeuner, préparé par la SAH, un choix portait sur deux balades
digestives. La première était guidée par Gérard Dumarcher et
Guillaume Raffin (de Barry Aeria) pour gravir la colline jusqu’au
fortin médiéval de Chabrières, où un village troglodytique avait mis
au point un système de récupération d’eaux pluviales, utilisé en
cas de siège. La seconde s’est orientée vers la proche la chapelle
de Saint-Ferréol, où, devant un tombeau, Claude Dalmas a complété
l’épopée du colonel de Chabrières, jusqu’à sa mort
héroïque à la batille de Magenta le 4 juin 1859.
A
son tour, Robert Andrieu (Barry Aeria) a évoqué les temps difficiles
de la petite seigneurie de Chabrières, dont trois frères sont inhumés
au petit cimetière. Les derniers descendants ont pourvu de trois maires
la ville de Bollène.
J. P.
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