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Ville de Bollène
Patrimoine
Patrimoine : l’exaspération croissante de Barry Aeria
Depuis 2009, le site troglodytique reste inaccessible à ses défenseurs 
qui ont décidé d’agir. Et pourquoi pas l'utilité publique ?
Vendredi
17 Février 2017

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Une assemblée générale décisive pour des moyens accrus et sortir de l’ombre, autour du président Claude Dalmas (au centre).

Rappelons que, depuis 2009, à cause d’un risque d’éboulement, un arrêté municipal interdit l’accès au village troglodytique. Les défenseurs du site ont tenu leur assemblée générale autour de Claude Dalmas, président de Barry Aeria, qui s’impatiente : « Doit-on mettre l’association en sommeil et attendre que les autorités se décident ? Ou agir pour ne pas laisser à l’abandon ce site exceptionnel envié par les municipalités environnantes pour son intérêt touristique ? » Décision commune : « Ne perdons plus de temps à espérer, donnons-nous les moyens d’être soutenus. »

Voyons d’abord le compte-rendu de l’année 2016 qui, faute de mieux, porte toujours sur des actions externes : une balade commentée sur le plateau de Barry, une conférence à la bibliothèque municipale sur « Augusta Tricastinorum » par la conservatrice du musée du Tricastin, une journée champêtre au Château La Croix Chabrières (co-organisée avec Parlaren), une exposition sur Barry à l’espace Ripert lors des journées du patrimoine, une balade axée sur les habitats troglodytiques.

Autres points notables : un terrain boisé avec cabanon mis à disposition par Jean-Luc Valverde, une collection de photos anciennes et documents divers offerts par M. Ely, la participation à trois tables rondes de l’Association des élus du patrimoine du Vaucluse (AEPV), un contact avec l’association « Le Vieux Cairanne », une participation au meeting associatif organisé par la CCRLP, une adhésion au projet des chemins de randonnées par Jean Maupeu (Syndicat d'initiative), une étude sur la dotation ou legs aux associations via un notaire (Maître Perrin), un nettoyage de sentiers et des repérages d’habitats troglodytiques hors du périmètre interdit (village), etc.

Sept ans d’attente

Le président Claude Dalmas rappelle cependant : « En 2016, Claude Roux, premier adjoint au maire, évoquait un projet en cours et en appelait à la patience de Barry Aeria qui, aujourd'hui, dure depuis 7 ans. La réouverture prévue après la restauration d’une chapelle reste une vague espérance. Nous ne sommes pas informés sur les études réalisées. Avec le soutien d’une centaine d’adhérents et nombreux sympathisants, Barry Aeria  doit se donner les moyens d’être entendue et d’agir. »

Outre une équipe passionnée, félicitée par le président, cette stratégie suppose une refonte des statuts, un conseil d’administration renforcé, une communication accrue, la création d’un site Web, un mécénat. Et pourquoi pas une reconnaissance d’intérêt général ? 

Mais pour l’heure, les objectifs 2017 nous ramènent toujours aux actions parallèles : Nettoyage abords du cabanon Valverde (samedi 18 mars), résurrection du pique-nique pascal (lundi 17 avril), des balades thématiques (orchidées, ver à soie, circuit des meules), journées du patrimoine (septembre).

Un cri d’alarme

Barry Aeria rappelle : « A l’entrée de la Provence, le Massif de Barry rayonne d’une rare beauté avec un panorama à 360 degrés sur la Drôme provençale, le Mont Ventoux, la Vallée du Rhône, le Massif d’Uchaux, les Cévennes… Sur ce plateau, se situait vraisemblablement l’antique ville celte d’Aeria. Malgré l’accès interdit (risques d’éboulement), le village troglodytique séduit des visiteurs en toutes saisons. Par ses particularités et sa nature non défigurée par les activités modernes pourtant si proches, ce lieu mythique offre aux passagers une remontée dans un lointain passé.

Abandonné ces dernières années après de remarquables restaurations, le site subit une fréquentation incessante et incontrôlée (vandalisme, sports mécaniques), la prolifération d’une végétation destructrice par manque d’entretien. Le village troglodytique (site prétendument protégé) est en danger d’anéantissement. Il est impératif que les collectivités publiques agissent pour éviter la ruine définitive ».            J. P.


Ces fleurs enjolivaient bien le débat ! 

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