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Le charisme du maître plane toujours avec bienveillance sur l’atelier Culture et Arts Plastiques (CAP) qu’il a dirigé depuis sa création, en 1983, jusqu’à mort, en 2013. Durant trois décennies, le peintre-graveur Flavio Parenti a contribué à l’émergence de talents locaux. Pas question d’imposer sa perception personnelle. Son défi était de stimuler celle de ses élèves. D’où ces techniques et styles différents, plus ou moins aboutis selon le degré d’instruction. Les plus expérimentés se distinguent de l’ensemble qui, pour autant, capte l’intérêt d’un large public.

Lors du vernissage, deux speechs nous ont éclairés. Celui d’Isabelle Ducastaing, présidente, citant Jacques Brel, a rappelé : « Le talent n’existe pas et n’est que l’envie de faire quelque chose, comme ce qui anime l’atelier CAP depuis 35 ans. » Celui de Catherine Molin, membre chevronné, explique : « Nous montrons nos travaux choisis collégialement pour que vous découvriez de petits trésors semés dans nos toiles. » Une belle connivence soude donc les deux ateliers hebdomadaires qui rassemblent ici 24 exposants pour près de 80 œuvres (huiles, aquarelles, encres, gravures, techniques mixtes, icônes).

Les exposants

Isabelle Ducastaing expose une seule œuvre, « Le voile de la mariée ». Son habituel manège, qui bouleverse les perspectives d’un monde enchanté, se concentre cette fois sur un incident cocasse : un tulle nuptial sans doute arraché par le vent est prisonnier d’une clôture dont les piquets ont un air de grandes pattes. L’orage gronde sur l’épouvantail. La dérision érigée en art !

 Catherine Molin fait d’une lectrice un puissant nu cubique dont les jambes croisées tranchent sur son livre grand ouvert. Andrée Lecorps-Marquant imprègne toujours à ses nus une force tellurique. Annie Dandeville abandonne (provisoirement ?) ses nus éclatés au profit d’un « sacré chêne ». Marie Pic donne dans l’intergénérationnel dans de jolies gammes bleutées. Sylvie Yvernault affectionne les gros animaux sauvages. Monique Ithier s’aventure sur le désert éthiopien (dallol). Marie Dehapiot signe de belles gravures épurées. Georgette Vaylet présente une série d’icônes. Etc. Pardon de ne pas tous les citer !

Exposition visible à l’espace Ripert jusqu’au 20 avril. Entrée libre.        J. P.