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Cette déconfiture est celle de la Gaule-du-Rhône de Mondragon-Lapalud. Elle est accélérée par l’informatisation du système d’obtention du permis de pêche, jusque-là délivré par un dépositaire local, pour un coût d’environ 90 €., dont 10 € de ristourne, accordés par la fédération, renflouaient la cagnotte de l’association pour les alevinages ou lâchers de truites.

La technocratie nationale en a décidé autrement. En 2012, le permis sera disponible sur Internet qui permettra de l’imprimer et d’en régler le montant.

Or, surtout chez les seniors, l’ordinateur reste un outil rédhibitoire. Un sursis leur est accordé pour s’adapter. Le dépositaire local sera maintenu en parallèle durant trois ans. A partir de 2015, seule l’informatique sera requise.

Cet avatar lourd de conséquence figurait à l’ordre du jour d’une récente réunion dite « de la dernière chance », où il y avait déjà pas mal d’eau dans le gaz.

Lapalud (à gauche), Mondragon (au centre) et l'AAPPMA (à droite)

Jean-Louis Feigniez, président du secteur de Mondragon, est prêt à tout plaquer, à l’instar de son homologue, à Lapalud, qui a jeté l’éponge et dissout son bureau en novembre dernier. Déjà affaibli par l’érosion du bénévolat, le binôme Mondragon-Lapalud s’en trouve aujourd’hui à demi étêté.

Présent à la réunion, Patrick Bayle, président de l’Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) d’Orange et vice-président de la Fédération de pêche de Vaucluse, n’a pu que constater les dégâts. « Pas question que j’assume tout seul la gestion sur les deux communes », avertit Jean-Louis Feigniez.

Peut-on imaginer la dissolution complète de la Gaule-du-Rhône ? Non. C’est un poumon associatif, pour toutes les tranches d’âges, qui a connu des jours meilleurs. Pensons-y ! L’assemblée générale ordinaire est prévue dimanche 15 janvier 2012 à 10 heures. Contact : 06.10.49.09.62.

Un nombre de pêcheurs ridicule face à la gravité du débat.

Le président Jean-Louis Feigniez est découragé.