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Ville de Bollène
Tradition 
Parlaren - Centre de Documentation provençale
1 - Le Grand Prix littéraire de Provence décerné à Jean-Marc Courbet
 Septembre
2013

  Episodes précédents :   Li Cardelina     Parlaren
  


Jean-Marc Courbet à sa table de travail qu’il partage aujourd’hui avec son potager

Voilà qui couronne une figure bollénoise, dont l’engagement a mantes fois rempli nos colonnes. A Ventabren, salle Sainte-Victoire, le Grand Prix littéraire de Provence vient d’être attribué par l’association provençale culturelle en pays d’Aix-en-Provence, pour l’ensemble de son œuvre en provençal, à Jean-Marc Courbet, majoral du Félibrige, par ailleurs fondateur et responsable du Centre de documentation provençale à Bollène. D’où l’éloge prononcé par Jean-Claude Bouvier, linguiste et professeur de l’Université aixoise.

Parallèlement, ce même Grand Prix littéraire a été attribué, pour son œuvre en français, à Henri de Lumley, archéologue.

Biographie

Jean-Marc Courbet est né en 1947 à Camaret-sur-Aigues. Fils de paysans, il connaît le travail de la terre (et affectionne aujourd’hui son potager). Scolarisé dans son village, il intègre ensuite le lycée d’Orange et y côtoie Pierre Millet, poète (son prédécesseur sur la Cigale de Zani). Il étude la chimie et obtient un BTS. Le Centre nucléaire de Saclay l’emploie durant deux ans. Il est exilé durant cinq ans à Paris. Son service militaire l’amène à coopérer en Afrique comme professeur de mathématique.

Il fabrique ensuite des composants électroniques dans une entreprise bollénoise, puis est employé à Marcoule pour la vitrification des déchets nucléaires. Pré-retraité en 2002, il prend définitivement sa retraité en 2007. En 1972, il a épousé l’exquise Sylvie (normande). Le couple aura deux filles et trois petits-enfants.

Jean-Marc Courbet réside à Bollène depuis 1975. Amené à la langue provençale par Bruno Eyrier, il rallie Parlaren à Bouleno en 1978 qui, depuis plus de trente ans, milite déjà pour l’identité du pays. Il intègre le Félibrige en 1990, grâce au parrainage du majoral Bernard Giely, auquel s’ajoute celui des majoraux Pierre Mouttet et Jean Fourié, pour qu’il soit élu majoral sur la Cigale de Zani en 1999, à la Santo-Estello de Grasse.

Au sein de Parlaren à Bouleno, il crée le Centre de documentation provençale en 1982. Il anime des émissions de radio libre (Drôme et Gard), assure des tournées de conférences, participe à la sauvegarde d’associations félibréennes, etc. Il devient secrétaire général du Félibrige en 2006 et quitte cette fonction en 2012 pour raison de santé 

Un second volet cernera de plus près la personnalité de ce Provençal convaincu et convaincant. A suivre (ci-dessous)...

  

2 - Bouquets de Provence et d’ailleurs avec Jean-Marc Courbet
        
Traditionalisme et hobbies divers
    

Le Grand Prix littéraire de Provence vient donc d’être décerné à Jean-Marc Courbet, majoral du Félibrige et maître du Centre de documentation provençale (voir édition précédente). Ce second volet se consacre aux écrits et divers penchants.

Les romans d’espionnage empruntant  la langue de Mistral n’encombrent guère les bibliothèques. En 1991, Prouvènço d’aro édite une exception, « Proujèt Frederi ». En 2010, le Félibrige édite « Catalougno e Provènço », qui relate l’amitié entre Catalans et Provençaux depuis le moyen âge. Puis en 2013, il édite une traduction de « I Raro de l’estiéu » (Aux marches de l’été) de Pierre Millet (édition bilingue).

Une série de pièces de théâtre, écrites en catalan, sont traduites en provençal. Parlaren publie divers cahiers documentaires, consacrés aux Noëls et carnavals provençaux, un abrégé d’histoire de Provence, aux vers à soie, aux oiseaux, etc.

Un bon millier d’articles presse est paru dans le mensuel « Prouvènço, dau ! » puis dans son successeur « Prouvènço d’aro ». Des centaines de présentations de CD et d’ouvrages sont parues dans « Li nouvello de Prouvènço », puis dans « Revisto du Félibrige ».


La Provence reste un sujet intarissable, mais il aime aussi
les bonnes tables, Paganini, Vermeer, Delacroix et Alan Paton.
     

Citons encore une série de contes et récits qui s’échelonnant de 1990 à 2013, la préface des « Hymnes et chants identitaires du Grand Sud » de Martine Boudet, la réalisation d’un CD-Rom d’initiation au provençal, une traduction en provençal (en cours) de « L’offrande lyrique » de Rabindranah Tagor (Prix Nobel de littérature 2013), une biographie condensée (en français) de Frédéric Mistral, puis de Joseph d’Arbaud et Marie Mauron.

Bonne table, philatélie et Paganini

Sur un mode plus léger, Jean-Marc Courbet se dit amateur de bonne table, de bon vin, de chocolat noir et de café. Il fume (modérément) la pipe. Il se déplace volontiers à moto, aime la photo, totalise à ce jour 20 000 clichés. Il collectionne les timbres depuis l’adolescence, ne joue d’aucun instrument mais apprécie Bach, Beethoven, Vivaldi, Paganini. Il adore le violon et, bien sûr, le galoubet-tambourin, indissociable de la tradition provençale. Ses peintres préférés sont Vermeer, Bosch, Rembrandt, Delacroix.

Il se régale de biographies, romans fantastiques et de science-fiction. Mais son havre de prédilection reste « Pleure ô pays bien-aimé ! », d’Alan Paton, écrivain sud-africain (1903-1988), insurgé contre l’apartheid. On peut y voir une résonance, de la part d’un amoureux de la Provence, le bien nommé Jean-Marc Courbet, viscéralement attaché à sa terre et à l’affût du moindre danger menaçant l’entité culturelle.

        
  "La jeune fille à la perle" de Vermeer                            Un roman d'Alan Paton
Rien à voir avec la Provence... Mais Jean-Marc Courbet aime !         

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