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Non, Micheline Bernier (au centre) ne fait pas de théâtre (c'est bien dommage). Elle accueille le public au nom du Mille-Club.

« Comment peut-on ? » Tel un leitmotiv, cette réplique fleurit à tout bout de champ, au coin des lèvres des comédiens qui ponctuent ainsi les situations abracadabrantes du nouveau spectacle des Tréteaux des Grès.

 A notre tour, questionnons-nous : comment peut-on perdurer avec brio dans le registre vaudevillesque, à contre-courant des productions savantes qui vous cernent le crâne ?

Robert Lamoureux, fantaisiste et auteur prolifique, parfois controversé pour sa « facilité », n’en décrochait pas moins le Molière 1997 du théâtre comique en se posant déjà la question : « Si je puis me permettre ». Le monde des affaires et la bourgeoisie en prennent pour leur grade.

 L’entourloupe et le quiproquo règnent en maître. Le message n’a rien de très philosophique. Reste donc l’interprétation, savoureuse quand c’est réussi.

Or, une fois de plus, Gérard Blanc et ses comédiens balaient d’un revers de la main tous possibles détracteurs. De l’avis général, la troupe s’est même révélée encore meilleure que d’habitude. Une mise en scène alerte, des décors aguichants (dus à Christian Barsac) ont répondu à l’attente des fans. 

Invités ce soir-là par le Mille-Club, qui proposait ce spectacle, ils ont bravé le froid soudain et fait le plein de la salle Brassens.

Pas de panique pour les retardataires : la troupe entame une tournée régionale qui fera notamment halte à Mondragon dimanche 3 mars à 15 heures à la salle des fêtes (spectacle proposé par la MAM) et de nouveau à Bollène dimanche 10 mars en soirée à l'espace de l'Amitié (au profit du Don du Sang).

Tous les ingrédients du vaudeville sont là et c'est réussi. Que demander de plus ?