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Episodes précédents  

Connue pour son charisme et ses fantaisies, la troupe des Tréteaux des Grès poursuit sa trajectoire avec panache. Déjà gorgée par le répertoire de Pagnol, ces dernières saisons l’ont vu prendre d’autres risques dans le genre vaudevillesque. 

Après « Le saut du lit », du célèbre dramaturge anglais Ray Conney, joué la saison dernière, voici « Impair et Père », du même auteur, récemment proposé aux aficionados à la salle Brassens, au profit de l’Amicale du Don du Sang.

L’action caritative cachait un casse-gueule théâtral, comme l’annonçait prudemment en préambule Gérard Blanc, chef de file : « Nous sortons tout juste des premières répétitions et comprenons à peine cette histoire enchevêtrée que vous aurez du mal à suivre.»

Ah ! Papa...  -  Ciel, mon fils ! 

Ces démêlés sont effectivement ceux d’une sommité du corps médical, qui, au moment de clôturer un congrès mondial par son discours, voit débarquer une infirmière qu’il a jadis courtisée. D’où l’irruption d’un prétendu rejeton, arborant une hargne et une crête dorée, façon punk mâtiné hippie… 

Bref, filandreuse à souhait, l’intrigue amène une cascade de seconds rôles et autant de quiproquos, dans lesquels se lançaient nos douze comédiens pour la première fois.

L’histoire importait moins que son rythme effréné, où l’improvisation supplée les failles. Si le téléphone ne sonne pas à point nommé, on invente une grève des postiers tout en glissant la suite des répliques dans l’appareil ! Hilarité garantie !  Ce sont les aléas d’une première, où certain professionnalisme aidant, ces amateurs éclairés ont évidemment gagné un nouveau pari.