On
croit toujours être au summum, avec les difficultés que cela comporte
pour être aux premières loges devant l’événement qui congestionne
la place principale du centre ville et ses larges abords. Or, ce
vendredi soir, aux Polymusicales, le raz-de-marée humain était
comparable, voire supérieur, à celui qu’ont récemment provoqué
Chantal Goya, puis le Golden
Gate Quartet.
Il
faut dire que l’artillerie lourde des divertissements estivaux ne fait
pas ici dans la dentelle. Elle y va carrément, avec des flonflons
exotiques, des belles filles et des beaux gars au teint cuivré, des
chorégraphies enveloppantes et, bien sûr, des couplets propres à
submerger la grisaille quotidienne. C’est là que, sur des rythmes débridés,
Zouk Machine rappelle que « balayer, nettoyer, astiquer, ce
n’est pas drôle du tout et qu’il est grand temps de s’amuser. »
C’est
chose faite à Bollène, depuis le passage de la machinerie antillaise
de Zouk, cousine germaine du groupe Kassav, lui aussi issu des
tropiques, et, ce soir-là, escortée (en première partie) du duo de
charme latino Tito et Samuel qui, à eux seuls, ont chauffé le podium
et soulevé le magma festivalier, avant de le livrer, tout chaud, à
Zouk Machine. Que dire de plus ? Sinon que ce dernier pavé dans la
marre aux tracas est une flamboyante réussite !
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