Ni le jour déclinant ni le clair de Lune ne sont plus l’apanage de la veillée provençale qui a disparu. Avancée de quelques heures, elle est devenue un après-midi provençal. C’est une première, voulue par Parlaren à Bouléno qui tente ainsi de resserrer le noyau fidèle des sympathisants, qui s’amenuise au fil des ans. C’est aussi une façon de faciliter le retour au bercail, avant la nuit, de ceux qui viennent des alentours. Car, pour rétrécie qu’elle paraisse, la tradition ratisse toujours assez large dans les chaumières. 

Une cinquantaine d’aficionados s’est donc réunie à la salle Brassens. Condition sine qua non : parler couramment le provençal. Tout est dit et chanté en langue d’oc. Les contes, galéjades et chansons y préservent leur saveur particulière. Pour ceux qui ne la saisissent pas vraiment, la musique vient à la rescousse. Dans son ensemble, l’assistance était au diapason et fournissait les artistes régionaux.

Un intermède diversifié

Ont ainsi superbement animé la rencontre les deux tambourinaires Lionel Fouquet (Pierrelatte) et Gérard Malduret (Cruaz), la chorale de Piolenc, le conteur Michel Bonnardel (Valréas), la conteuse Hélène Andrès de l’association « Notre pays » (Bagnols-sur-Cèze), la comédienne Jacqueline Hubert (Buis-les-Baronnies), des membres de la troupe de L’Entracte (Lagarde-Paréol), la chorale de Parlaren (Bollène) dirigée par Robert Jouve, etc. Un copieux goûter, fait de spécialités locales, a conclu l’événement.

Grâce à Parlaren, ce concentré d’identité régionale trouve son pendant, chaque automne, avec la fête provençale. D’autres rencontres, au cours de l’année, préservent un fil ténu entre les traditionalistes qui trouvent encore de quoi entretenir leur credo auprès du Centre de documentation provençale de Bollène.
 
Contact : Parlaren, cours de la République, Tél. 04.90.30.19.54.    J. P.