Accueil   Reportages  Vidéos   Thèmes    Associations    Services   Historique      Archives     Voyages     Contact     

Ville de Bollène - Parlaren - lundi 7 Novembre 2016
Jean-Marc Courbet nous a quittés
La tradition en deuil vient de perdre un de ses plus ardents défenseurs
  Episode précédent     Obsèques
           


Feu de la Saint-Jean en juin dernier : 
Jean-Marc Courbet et Annie Vadon (présidente de Parlaren)

En juin dernier, il allumait encore le feu de la Saint-Jean devant la collégiale Saint-Martin. Jean-Marc Courbet vient de s’éteindre à l’âge de 69 ans au terme d’une lutte courageuse contre la maladie.

Il est né en 1947 à Camaret. Fils de paysans, il est scolarisé dans son village, puis intègre le lycée d’Orange et y côtoie Pierre Millet, futur poète. Il obtient un BTS en chimie puis est employé durant deux ans par le Centre nucléaire de Saclay. Il s’exile durant cinq ans à Paris. Son service militaire l’amène à coopérer en Afrique comme professeur de mathématiques.

Il fabrique ensuite des composants électroniques dans une entreprise bollénoise, puis est employé à Marcoule pour la vitrification des déchets nucléaires. Pré-retraité en 2002, il prend sa retraite complète en 2007. En 1972, il a épousé l’exquise Sylvie (normande). Le couple aura deux filles et trois petits-enfants.  

     

Il crée le Centre de documentation provençale

Jean-marc Courbet résidait à Bollène depuis 1975. L’écrivain et félibre Bruno Eyrier l’attache à la langue provençale. En 1978, il rallie l’association Parlaren à Bouléno. En 1982, il y crée le Centre de documentation provençale. En 1990, il intègre le Félibrige. En 1999, à la Santo-Estello de Grasse, il est élu majoral et reçoit la Cigale d’Or de Zani. Il anime des émissions de radio libre (Drôme et Gard), assure des tournées de conférences, participe à la sauvegarde d’associations félibréennes, etc. En 2006, il est élu secrétaire général du Félibrige. En 2012, il quitte cette fonction pour raison de santé.

En 2013, le Grand Prix littéraire de Provence lui est décerné pour l’ensemble de son œuvre en provençal. Il est l’auteur de « Proujèt Fredéri, Catalougno e Provenço, I raro de l’estéiu ». Il a traduit des pièces de théâtre écrites en catalan, publié des cahiers documentaires sur les Noëls et carnavals provençaux, et un abrégé d’histoire de Provence. D’innombrables articles presse sont parus dans Prouvènço d’aro, etc.  


En 2013, Jean-Marc Courbet reçoit le Grand Prix 
littéraire de Provence pour l’ensemble de son œuvre.


En juin dernier, présentation de « L’Ouferto lirico » 
(L’offrande lyrique) de Rabindranath Tagore (1861-1941),
 qu'il a traduit en langue d’Oc.

Bonne table et amateur d’art

Sur un mode plus léger, il nous confiait un jour être amateur de bonnes tables, de bon vin, de chocolat noir et de café, de balades à moto, de photographies, de timbres collectionnés depuis l’adolescence. Il ne jouait d’aucun instrument mais appréciait Bach, Beethoven, Vivaldi, Paganini. Il aimait le violon et, surtout, le galoubet-tambourin, indissociable de la tradition provençale. Ses peintres préférés étaient Vermeer, Bosch, Rembrandt, Delacroix. 

Il trouvait aussi refuge chez Alan Paton, écrivain africain (1903-1988), insurgé contre l’apartheid et auteur de « Pleure ô pays bien-aimé ! » C’était une résonance chez Jean-Marc Courbet, viscéralement attaché à sa terre provençale et à l’affût du moindre danger menaçant son identité.

« Mondragon-plus.com » s’associe à la douleur des proches et nombreux amis. Les obsèques ont lieu ce mardi 8 novembre à 14h30 à la collégiale Saint-Martin.  
                                                                                                                          J. P.  
 
Obsèques   (second volet)

Haut de page