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Assemblée générale    Hommage

Marie-Claude Bompard, maire      Le général Meyer dédicace ses ouvrages        Abdelkader Abdoun est venu de Haute-Marne.     Rachida Amri, présidente 
     

La projection d’un film remarquable et un débat ont suscité l’émotion.  

Annoncée en septembre dernier, lors de l’assemblée générale des Anciens combattants français musulmans et leurs enfants (ACFME), cette soirée commémorative consacrée aux Harkis est une grande réussite. Ce samedi, l’événement a fait le plein de l’hôtel ville.

Au rez-de-chaussée, une exposition foisonnante, toujours visible, déploie sur une vingtaine de panneaux le drame de ces Musulmans qui, fidèles à la France et à l’Algérie française, ont refusé le terrorisme du FLN. 

Par-delà les discours protecteurs de l’état français qui n’a pas tenu ses promesses, un long épilogue s’est traduit par un abandon.

A l’étage, autour de Rachida Amri, présidente du comité local ACFME, la salle des Pas Perdus contenait comme elle le pouvait près de 300 personnes, dont Marie-Claude Bompard, maire, étonnamment émue et ne trouvant pas ses mots, alors qu’un récent hommage devant le Monument aux Morts lui avait inspiré un discours « musclé ».

L’histoire d’un abandon

Empoignée par l’intensité historique, l’assistance est restée scotchée sur la projection du film remarquable, « Harkis, histoire d’un abandon », réalisé par Marcela Feraru (malheureusement absente car empêchée). 

Parmi les personnalités présentes (trop nombreuses à citer), soulignons l’intervention du général François Meyer, auteur d’un ouvrage « Pour l’honneur des Harkis », qu’il a dédicacé, et du capitaine Jean Fadarel, « dont la fin de carrière a passablement été contrariée pour avoir soutenu les Harkis. »

Citons encore la présence d’Abdelkader Abdoun, simple citoyen venu de Langres (Haute-Marne), qui n’a pas hésité à parcourir 500 kilomètres pour être présent ce jour-là à Bollène ! 

Un copieux buffet, regorgeant de délicieuses pâtisseries algériennes, a conclu ce formidable coup de semonce, qui rompt enfin le silence et, au passage, rend un hommage particulier à Amallou Brahim, premier président à Bollène de l’Union régionale des Anciens Combattants Français Musulmans (URACFM), disparu en 2008.

Le général François Meyer, Rachida Amri et Jean Fadarel.