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A la fois perplexes et subjugués, les abonnés aux Conviviales mondragonnaises ont sans doute pu, vendredi soir,  mesurer jusqu’où peuvent aller les prérogatives d’Eclats de Scènes.

Le Centre culturel itinérant les a fait témoin des « Désordres du violoncelle », texte écrit en 2007 par Gehanne Khalfallah, aujourd’hui scénarisé pour la toute première fois et mis en scène par Frédéric Richaud. C’est donc LA création 2012 d’EDS.

L’histoire porte sur un triptyque féminin en proie à d’inextricables querelles intestines : une mère paralytique (époustouflante Michèle Sébastia), hébergée chez sa sœur revancharde (magnifique Aïni Iften au chant grave et poignant), et Nina, fille et nièce des deux précédentes, qui ne jure que par son violoncelle (tout aussi superbe Sarah Nedjoun).

Des comédiens remarquables pallient l’austérité du propos.

Un quatrième comparse (Serge Neri), pourtant plein de bonnes intentions, frappe en vain à la porte de ce huis clos infernal.

En toile de fond, la révolution gronde et évoque le soulèvement des pays du pourtour méditerranéen. D’habiles projections d’images de guérillas vont en ce sens en couvrant la scène. Petite et grande histoire ne font qu’une. Le récit est ardu.

Des flash-back ont le mérite d’arracher la mère de son fauteuil roulant. C’est alors un hymne à la liberté des femmes du Sud. Mais des « barbus » veillent toujours au maintien du voile.

• Les Conviviales continuent avec d’autres spectacles et le carnaval du Sou des écoles laïques. A suivre

Ils ont diversement apprécié mais sont unanimes sur la qualité.