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Spectacles Eclats de Scènes - Centre culturel itinérant
Conviviales : un Don Quichotte hors gabarit
Samedi 12 mars 2011

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Comme devant un polar, mieux vaut ne pas connaître tout de suite l’assassin. Sinon, que reste-t-il à nous mettre sous la dent ? Un numéro d’acteurs. Voici toujours un inénarrable tandem qui, grammaticalement, nous autorise le genre masculin.

Les distraits (dont nous sommes) n’auront sûrement pas prêté attention sur l’affiche à certain petit « e » censé féminiser une extraordinaire imposture. Ils n’auront pas davantage remarqué par qui était joué ce Don Quichotte, flanqué d’un montreur nommé Sancho Panza. Ce double avantage laissait croire à deux rôles masculins. En fait, ils le sont bien, mais joués par deux femmes !

Il fallait bien cela pour corser cette improbable odyssée ailleurs tant rabâchée, ici truffée de faux départs, de ratages subtils et autres ruptures de ton toniques. Le mythe importe moins que l’incroyable mécanique qui consiste au contre-emploi poussé à l’extrême. 

C'est là une vision un peu courte que réfutent les comédiennes : « Ce n’est pas ce que nous avons voulu, ni une performance d’actrices. Abandonnées dans ces rôles magnifiques, nous revendiquons deux statures d’homme aux yeux du public. »

Mais le novice reste dubitatif. Et si ce Don Quichotte, trop mince et brinquebalant sur ses talons, et à la voix un peu haut perchée, était une femme ? Bingo ! Car mourrant dans les bras de Sancho, il se métamorphose en dulcinée. Un intense moment qui noue les boyaux. Reste le montreur Sancho (aux faux airs de Patrick Timsit). Surprise : c’était aussi une femme !

Ce joyau est mis en scène par Jean-Luc Bosc et présenté par la Compagnie Le Voyageur Debout.

    

Marie-Emilie Nayrand et Sandrine Gelin, comédiennes hors pair, tiennent la scène 80 minutes.
Elles sacrifient leur féminité pour de mâles émotions. Un comble !

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