Au cœur de la
cité, entre la cour de l’hôpital et le jardin du
presbytère, la fête de la
musique a mis à contribution le Conservatoire de Bollène Le soir même (salle Brassens), un divertissement de haute voltige démocratisait
le grand répertoire.
Le pianiste
strasbourgeois Pascal Keller, président de « Musique classique en liberté »
implantée dans le Doubs, défend un tout autre concept que celui du concert en
queue de pie pour le gratin mélomane. Prodigieux concertiste, il professe avec
humour et rallie un large public.
Le Conservatoire
de Bollène, toujours lui, a eu la bonne idée de mettre sur pied un projet pédagogique :
l’intervention d’une pointure du clavier parmi les activités périscolaires.
C’est là qu’entrent en scène l’exquise Caroline Maurel et son chœur
d’enfants qu’elle dirige admirablement.
Sur un choix de partitions, les
jeunes choristes se sont mis au diapason. Résultat : « Microcosmos »,
un monde musical condensé où alternent piano et choristes, pour un cocktail ébouriffant :
Bach, Haendel, Scarlatti, Lully, Rameau, Prokofiev mais aussi Michel Fugain ou
Marie Laforêt ! Tout ce joli monde gambade sur le clavier et prend par la
main les enfants, qui chantent à l’unisson.
La leçon de
musique est tonifiante. Un exemple chez Mozart. A l’époque, le pianoforte précède
l’avènement du piano. L’instrument comporte des pédales qui permettent un
effet de percussions, auxquelles se substitue ici le frappement cadencé des
mains des choristes. La fameuse « Marche turque » y retrouve une
vigueur inespérée !