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Un bal costumé a superbement conclu le carnaval
Le Conservatoire de musique s'y dégrafe avec délice
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Ils sont une trentaine. Pas de programme à l'entrée. On suit à la volée. C'est la règle... Discutable (c'est moi qui le dis). 
   

L’année dernière, à peu près à la même époque, l’école de musique (pas encore élevée au rang de Conservatoire), en était à son 5^ème concert dansé, axé sur le Mardi Gras. Cette 6^ème édition coïncide avec le carnaval, qui a brillé au soleil, et que conclut ce bal costumé, le soir à la salle Brassens.

Cette étape débridée est l’antidote des auditions bimensuelles, plus ou moins coincées, qui s’égrainent au Conservatoire. Libérés du joug des cycles musicaux, trente musiciens alertes, pour la plupart issus des ateliers de musique traditionnelle, s’en donnent à cœur joie. Ils ont enrôlé un jeune couple phare, membre du groupe traditionaliste comtadin Li Cardelina, qui rafraîchit la mémoire des pas et, en ouverture de chaque danse, réapprend les rondes, bourrées, polkas, valses, scottishs…

L’apparente improvisation dissimule une trajectoire bien huilée qui traverse les époques et ratisse au passage le suc des terroirs. On oscille ici entre Béarn et Provence. Les cornemuses se mêlent aux flûtes, cordes et accordéons. Le bal s’agite sous l’œil impavide de Carmentran, mannequin souffre-douleur qui attend d’être dûment rossé au cœur de la farandole. Une joie communicative sauve la tradition.

• Prochain rendez-vous, mercredi 22 février à 18h30 à l’auditorium : concert des élèves. Entrée libre.

Un couple phare venu de chez Li Cardelina mène la danse.

Patrice Conte, légumier poète et chef de file