C’est
là que perdure le rayonnement de Flavio Parenti, peintre graveur et maître
de l’atelier Culture et Arts Plastiques (CAP), disparu en 2013. Ses
disciples entretiennent un souvenir vivace qui anime toujours
l’atelier et s’en réfère immanquablement au chef de file immortel.
Catherine Molin, qui expose aujourd’hui une centaine d’œuvres, n’échappe
pas à l’hommage : « Ce fut un professeur respectueux de
ma personnalité et le patient orfèvre de mon parcours pictural. »
Une
centaine d’œuvres témoigne ici du travail obstiné de l’élève
durant 26 ans. C’est impressionnant. Il s’agit d’huiles
figuratives, tendant vers des abstractions pour les plus récentes. En
filigrane, l’histoire de l’art apporte son écho. « Les
impressionnistes sont un passage obligé, j’affectionne aussi Turner
ou Zan Wou Ki », reconnaît l’exposante.
Son
processus créatif est courant chez les peintres : contemplation,
émotion, joie ou révolte, incubation, extirpation du mental. Elle résume :
« Je ne choisis pas un sujet, c’est lui qui me prend en
otage. » L’inventaire est diversifié. Une série traite « de
contemplations, ciels hypnotiques, fleurs ensorcelantes et paysages
bavards. » D’autres abordent « l’actualité, le
terrorisme, l'enfance et les animaux maltraités. » La nécessité
du dialogue lui fait dire : « Les toiles n’existent que
par le regard du spectateur. Trouver beau ne veut rien dire. Il suffit
de se demander : pourquoi et comment ? Sans pour autant
succomber au syndrome de Stendhal ! »
Deux
invitées
Aux
côtés de Catherine Molin, invitée par la Ville, elles exposent
chacune six œuvres. Jocelyne Brossard a été élève de Flavio Parenti
durant 18 ans. Monique Ithier, durant 12 ans. La première « illumine
le gris de la vie par petites touches impressionnistes qui animent des
paysages urbains et ruraux ». La seconde « explore
un univers onirique qui enchante la plage d’un regard surréaliste. »
A
juste titre, à propos des trois exposantes, Jacqueline Morel, déléguée
à la culture, a déclaré : « Selon
sa propre sensibilité, le visiteur pourra décoder les émotions livrées
par les artistes. Qu’il prenne son temps, il sera émerveillé . »
Exposition
à l’espace Ripert, sur deux niveaux, jusqu’au 12 août. Entrée
libre. J.
P.
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