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Disparu en mai 2013, le peintre-graveur Flavio Parenti laisse une empreinte indélébile. Sa dernière apparition publique remonte à mai 2013, pour le 30^ème anniversaire de l’atelier Culture et Arts Plastiques (CAP)  qu’il dirigeait depuis 1983. Ce même atelier, aujourd’hui présidé par Isabelle Ducastaing, lui rend hommage au travers d’une exposition, dont le vernissage, ce samedi soir, a provoqué une affluence record.

L’événement est d’autant plus retentissant qu’il montre enfin au public des œuvres du maître, que sa veuve Camélia a bien voulu révéler au grand jour. D’une érudition sans faille, confortée par un caractère bien trempé, Flavio Parenti avait la particularité de s’effacer derrière son enseignement entièrement voué à l’épanouissement de ceux qu’il formait. Peu enclin aux honneurs d’une critique incompétente, séduite par l’esbroufe, il laissait son propre travail à l’écart.

Flavio Parenti (1943-2013) 

 
Isabelle Ducastaing                                   Annie Dandeville

Voici donc, enfin alignées sur nos cimaises, une série de gravures qui semblent être la trame d’une œuvre, ensuite déclinée au travers de techniques mixtes et d’huiles sur toile. Pourquoi nous les avoir si longtemps cachées ?  Sans doute parce qu’elles n’aboutissaient pas à ce qu’en espérait le maître. Leur intérêt n’en reste pas moins évident. Cependant, à notre humble avis, ce sont bien les gravures, en amont, avec leur trait sûr et minimaliste, qui, par magie,  contiennent les promesses d’un immense talent, pas forcément entièrement exprimé dans ce qui suit.

Toujours est-il que Flavio Parenti plane toujours sur la sphère picturale bollénoise. Dans son éloge inaugural, Jacqueline Morel, déléguée culturelle, a évoqué « un maître irremplaçable ». Isabelle Ducastaing, actuelle présidente, a calé son homélie « sur le caractère exceptionnel d’une exposition qui est un merveilleux cadeau et témoigne d’un projet collectif. »

Il s’agit, en effet, d’un élan pluriel, au travers d’environ 80 œuvres, parallèlement exposées par les membres de l’atelier CAP, qui s’expriment à leur tour par la voix d’Annie Dandeville : « Difficile de continuer sans Flavio ! Mais la solidarité fonctionne, en toute humilité, avec toujours en tête les valeurs qu’il nous a inculquées. »

Un second volet sera donc consacré au travail exposé par l’atelier, dont l’assemblée générale est imminente.

Exposition à l’espace Ripert jusqu’au 18 octobre. Entrée libre.

Les membres de l’atelier CAP exposent aussi
leurs œuvres en hommage au maître disparu.

       
Le vernissage a déplacé une affluence record. Ronds de jambe, petits fours et boissons vont bon train. Tout ce qu'abhorrait Flavio Parenti.
  

   
La découverte (partielle) d'une oeuvre longtemps tenue secrète
  

  
Le questionnement reste entier. On connaissait assez l'homme de partage, beaucoup moins l'artiste solitaire...