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Ville de Bollène - Patrimoine - Mardi 21 Mai 2019
Notre-Dame de Bonne Garde retrouve sa place initiale
Une réplique de la statue en marbre blanc ranime le vœu de protection
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Soustraite de la circulation et donc momentanément barricadée, ce mardi soir, une partie du boulevard Pasteur était le théâtre d’une auguste cérémonie. Partie de la proche chapelle de Notre-Dame du Pont, où une messe a été célébrée, une procession s’est rendue devant la réplique d’une statue de la Vierge nouvellement mise en place et nommée « Notre-Dame de Bonne Garde, protectrice de la cité contre la peste en 1721 ».

Les pères Achikoffi et Lelièvre ont procédé à sa bénédiction, au cours d’un office en présence d’élus locaux, de la population et d’un détachement du groupe traditionaliste du Haut Comtat Li Cardelina. Claude Raoux, premier adjoint au maire et au patrimoine, a retracé un historique. En voici l’essentiel.

 Le fléau du moyen âge

 « Au XIVe siècle, la peste décime la population. Au XVIe siècle, elle est aux portes de Bollène. La population en appelle à Notre-Dame de Bonne Aventure. En 1629, un vœu est prononcé pour célébrer la Vierge à perpétuité. Une messe solennelle à Notre-Dame du pont est suivie d’une procession avec les autorités civiles et religieuses. La peste régresse, puis disparaît.

En 1720, le fléau touche Marseille et s’étend. D’où une ligne de protection via Orange, Caderousse, Mondragon, Bollène. Une barrière est dressée sur le pont de Chabrières. Les Bollénois ne peuvent plus aller implorer la Vierge à Notre-Dame de Bonne Aventure. Une autre statue est commandée au sculpteur Jean-Baptiste Mésengeau. Elle est érigée à l’entrée de la ville, sur la place du Pontet (actuelle place Félix Charpentier). En 1721 et 1731, les vœux sont renouvelés.  

Déplacement et copie conforme

En 1821, le percement de la nouvelle porte d’entrée, rue Plan de Grignan, nécessite le déplacement de la statue vers l’esplanade (lieu de l’actuelle réplique). Les vœux sont de nouveau renouvelés. En 1848, l’aménagement d’un giratoire requiert un exil de la statue dans une chapelle de la collégiale Saint-Martin. Une neuvaine à Notre-Dame du Pont perpétuera annuellement le vœu.

Aujourd’hui, les Bollénois redécouvrent une partie de leur histoire. Sous la forme d’une superbe réplique en marbre blanc, Notre-Dame de Bonne Garde est de retour sur son lieu initial. L’original ne quitte pas la collégiale. Mais tout l’esprit de protection est toujours là. »  

Marie-Claude Bompard, maire, ajoutait : « Quelle joie de voir la Vierge Marie retrouver l’espace public où elle a trôné durant des siècles ! Quelques esprits chagrins ont tenté une polémique. Or cette statue fait partie du patrimoine commun. Son histoire est l’hommage des habitants épargnés par la peste. Chaque année, en juin, nous renouvelons la consécration de la ville au Sacré-Cœur. »          J. P.  

    


1. Une messe à la chapelle de Notre-Dame du Pont était suivie d’une procession.
2. Bénédiction de la Vierge par les pères Achikoffi et Lelièvre et vœu renouvelé.
         

L'historique est rappelé par Claude Raoux, premier adjoint au maire et au patrimoine.
        

Renouvellement du voeu et bénédiction par les pères Achikoffi et Lelièvre
       

           

                  

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