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Patrimoine
Ville de Bollène

Collégiale : deux peintures restaurées émergent du patrimoine
La fin des travaux serait effective à l'orée de 2014

Vendredi
13 Septembre 2013

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Vendredi soir, à la collégiale Saint-Martin, les Bollénois ont découvert deux tableaux restaurés par Armelle Demongeot et Marina Weissman, dont l’atelier ARCAD (Avignon), connu des musées nationaux, régénère  les peintures en péril.

Deux œuvres peintes y ont retrouvé leur éclat, sans perdre leur noble patine. Elles émergent du temps et sont bien l’œuvre de deux anonymes : « Donation du rosaire à Saint-Dominique » (XVIIIe siècle) et « Vierge des sept douleurs » (XVIIe siècle).

Par un savant exposé et force illustrations, les deux restauratrices ont démystifié le miracle aux phases multiples : auscultation de l’œuvre en lumière crue puis rasante, infrarouge, décrassage, colmatage des déchirures et parties manquantes, etc. Réajustées sur un nouveau support, les deux oeuvres affrontent de nouveau le temps.

M. le curé en a commenté le sens, évoquant, d’une part, Sainte-Thérèse donnant le rosaire à Saint Dominique, et, d’autre part, Saint-Jean Baptiste récupérant Jésus crucifié tombé de la croix, devant Marie en proie aux sept douleurs.

Voilà pour ce point d’orgue pictural qui succède au blason du Pape Urbain VIII émergé des couches d’enduits et révélé au public en juillet dernier. Plus largement, ces redécouvertes s’inscrivent  dans la restauration de la collégiale, entamée en 2010. Sixte Dousseau, bras droit de Didier Repelin, architecte en chef des Monuments historiques (excusé), et Claude Raoux, adjoint au patrimoine, ont rappelé l’état d’avancement des travaux : la moitié de la nef et quatre des six chapelles sont restaurées.

Aujourd’hui nous inaugurons les deux chapelles nord, dites de Montégu et du Rosaire, tandis que filtre un jour nuancé au travers d’une partie des vitraux en place.

L’achèvement serait effectif fin 2013 ou début 2014, comme l’a confirmé Marie-Claude Bompard, maire dans son allocution, « qui a salué l’engagement de tous dans la préparation de ces journées du patrimoine, tant les contemporains ont besoin de savoir qui ils sont et d’où ils viennent. »  

Evoquant le lancement du chantier, voici quatre ans, elle a poursuivi : « Qui pouvait imaginer cette collégiale sortir de l’abandon ? Quelqu’un serait-il assez fou pour entreprendre la restauration d’un tel édifice, marqué par l’usure et l’infidélité des hommes ? Nous ne sommes pas fous et nous l’avons fait. » Citant Maurice Barrès, elle a ajouté : « Il y a des lieux où souffle l’esprit. La collégiale Saint-Martin en est un. »

Ce copieux préambule, conclu par un vin d’honneur au proche Oustau dou Pieui, donnait donc le coup d’envoi du week-end patrimonial. A suivre…


Armelle Demongeot et Marina Weissman, restauratrices


Vierge des sept douleurs (détail)


Phases succcessives de la restauration


Claude Raoux et Marie-Claude Bompard           Les restauratrices (atelier ARCAD)           M. le curé 
  


Allocutions et lancement des journées du patrimoine, suivis d’un vin d’honneur à l'Oustau dou Piuei
        

                       
Donation du Rosaire à Saint-Domnique (XVIIIe siècle)                        Vierge des sept douleurs (XVIIe siècle)

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