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Bollène
Théâtre

Atelier Théâtre de Bollène : jouer ou disparaître !
Des finances exsangues mais une passion intacte à sauver en jouant

Dimanche
5 Novembre 2017

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Un filage des Femmes de Troie sous la direction de Frédéric Richaud avant la première à Viviers le 25 novembre 2017
Distribution
    

Replantons le décor. L’ATB (Atelier Théâtre de Bollène) existe depuis plus de trente ans. Il fait partie de notre patrimoine culturel. Il se définit « comme une association qui réunit des amateurs passionnés de théâtre autour d’un metteur en scène professionnel. » D’où ces séances hebdomadaires de travail et le montage d’une pièce, jouée si possible plusieurs fois dans la saison à Bollène et dans les communes et départements limitrophes. Le volet administratif est assuré par un bureau aujourd’hui présidé par Pauline Martin-Gautier (comédienne).

Au-delà du plaisir de jouer, l’objectif « est surtout de promouvoir une action culturelle de qualité. » D’où ce choix de pièces engagées « qui fait écho aux sujets et questionnements de notre société. »

Dans différents registres (comédies ou tragédies), durant ces dernières années, ont été joués : Roberto Zucco (Bernard-Marie Koltès), La résistible ascension d’Arturo Ui (Bertolt Brecht), Le Révizor (Nicolaï Gogol), Le suicidé (Nicolaï Erdmann), Le cabaret politique (Hanokh Levin).

Un goût pour la tragédie

Le choix porte, cette année, sur Les femmes de Troie (Hanokh Levin). C’est une adaptation libre de la pièce antique Les Troyennes d’Euripide. Après la prise de Troie, les Grecs vainqueurs se partagent les captives… Onze personnages, et donc autant de comédiens, sont embarqués dans la tragédie, sous les directives de Frédéric Richaud, fidèle metteur en scène (par ailleurs directeur artistique d’Eclats de Scènes).

Mais l’ATB connaît actuellement une situation financière difficile et s’en explique : « Jouer est une question de survie, car sans entrée d’argent, l’association risque de mettre la clé sous la porte. » Après trois décennies d’existence, comment en est-elle arrivée là ? Les subventions sont partout revues à la baisse. La culture n’est pas épargnée. Aucune aide du Conseil départemental. Rien non plus de la Ville qui met seulement un local à disposition (sous les tribunes de stade Anquetil), impropre à la présentation d’un spectacle. Un filage complet de la pièce, où nous étions conviés, s’y est toutefois déroulé en présence de privilégiés.

Les représentations

Mais à la veille de jouer son nouveau spectacle, cette année, l’ATB ne dispose toujours pas d’une salle à Bollène !

La première est donc programmée le samedi 25 novembre à 20h30 au théâtre municipal de Viviers, via l’association Carrefour Laïc. A plus long terme, une représentation est prévue à Mondragon le samedi 17 février, via le Comité des fêtes. D’autres seront peut-être possibles à Vaison-la-Romaine (Théâtre des deux mondes), Valréas (Théâtre du Rond-point), Beaumes-de-Venise (TRAC).             J. P.


Une douzaine de comédiens bien soudée dans un répertoire engagé

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