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Mondragon
Travaux
Adieu la "Rue de la Coopé" ! (suite)
L’histoire d’une boulangerie aujourd’hui démolie 
Des éléments nouveaux me sont parvenus. D'où ce second volet.
Février
2015

Voir premier volet
    

       
    


Claude Raffinesque, fils d’un ancien
boulanger, a retracé l’historique.

L’actuel élargissement de la rue Henri Barbusse vise un accès plus direct à La Poste et à la place Jean-Henri Fabre.

Le réaménagement du centre ancien entraîne d’inévitables démolitions, dont celle du bâtiment qui englobait la boulangerie Munoz, jadis nommée « Société coopérative agricole de consommation de pain », créée en 1901 par les paysans.

Unique en son genre, cette structure se targuait de fournir « du bon pain au meilleur prix. » Le lieu était surnommé « Rue de la Coopé ».

   

Les consommations journalières sont alors notées sur un carnet. Le dernier dimanche du mois est celui du règlement en espèces ou selon un drôle de troc en échange du pain : du bois de chauffage, puis du mazout à partir des années 60, pour alimenter le four. Une bonne surprise agrémentait parfois ce dispositif : le mois écoulé était gratuit, en fonction d’un bénéfice aussitôt reversé !

Un conseil d’administration gère le tout. Les deux derniers présidents ont été Edmond Marcellin, puis Eugène Nicolas (par ailleurs directeur de l’école des garçons). En 1968, la coopérative est dissoute pour laisser place à une boulangerie indépendante. Entre temps, l’inondation de 1961 viendra lécher le centre ville jusqu’à la porte du magasin…

Parmi les boulangers successifs, émerge surtout du passé le fournier Raffinesque (père de l’actuel premier adjoint Claude Raffinesque) qui, de 1939 à 1966, régale les Mondragonnais de ses gros pains fendus, vendus au poids, et de ses briochés cuits sur plaque. Absent durant la guerre, il est remplacé par le boulanger Sisteron, de Mornas, qui continue de pourvoir au ravitaillement des maquisards à la villa de Poupaye. 

La relève est ensuite successivement assurée par les artisans boulangers Villa, Générat et Munoz. La dynastie s’est achevée sous le couperet du réaménagement urbain qui aère les agglomérations.


L’élargissement de la rue Henri Barbusse a sacrifié la boulangerie.                 Claude Raffisnesque a vécu là...

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