C’est
le rendez-vous chic et cultivé des seniors, ponctuellement
invités par Loisirs et Solidarité des Retraités (LSR) à se
rafraîchir les neurones auprès d’une gent littéraire,
toujours prompte à expliquer auprès du public la genèse de
ses ouvrages. Cette fois-ci, Richard Sablon, président de LSR,
a frappé fort en invitant Catherine Fradier, entre autres,
Grand Prix de la littérature policière en 2006 pour « La
colère des enfants déchus ».
Toute
de noir vêtue, la dame en impose par son élégance. Ne misant
guère sur l’arrivée tardive des beaux jours, elle nous a
confié : « L’hiver, je m’habille tout en
noir, et l’été, tout en blanc. » Par-delà sa
notoriété, qui la catalogue comme auteur de romans policiers,
elle a rectifié : « J’écris des romans noirs ».
Est-ce une vision pessimiste du monde ? Réponse : « Oui,
je me documente sur le fonctionnement de la société, puis
j’en fais une histoire avec des personnages. » Dans
l’espoir d’un monde meilleur ? Réponse : « Il
faudrait pour cela que les jeunes prennent le pouvoir. Arrêtons
de faire l’autruche ! Des scientifiques disent que
l’humanité n’a qu’une chance sur deux de survivre au XXIe
siècle ! »
C’est
rondement exprimé ! Une part de vécu s’immisce. Avant
de se consacrer à l’écriture, Catherine Fradier a été
barmaid, agent de sécurité, fonctionnaire de police à Paris,
etc. Voilà qui aboutit à son 14ème ouvrage, axé
sur la jeunesse, « Une petite chose sans importance ».
On y croise le destin de deux enfants que tout oppose, on y
aborde le syndrome d’Asperger.
Pour
conclure cette rencontre édifiante, le verre de l’amitié a
replongé l’assistance dans l’univers feutré des retraités,
heureusement bousculés par ces embardées littéraires. Une
prochaine rencontre, avec cinq ou six auteurs, est prévue
courant octobre. J. P.
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