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D'une ténacité
confondante, le pèlerinage annuel à Notre-Dame des Plans
s'inscrit durablement dans l'histoire locale. Chaque premier
dimanche de septembre lui est consacré. Après certain
essoufflement qui, durant ces dernières décennies, ont
ralenti la ferveur populaire, un rebond spectaculaire triple
désormais le nombre de fidèles, venus de Mondragon, Lapalud,
Lamotte-du-Rhône, Bollène et les environs. Le père André
Wasilewski, curé de la paroisse Sainte-Trophime, entend
magnifier l'héritage précieux du pieux événement, influencé
par les traditions locales.
Foi chrétienne et folklore
provençal se conjuguent donc à merveille pour honorer la
Vierge Marie, protectrice du village, qui lui a épargné
diverses calamités durant ces derniers siècles, dont la
grande peste (1720) et le choléra (1850). D'où cette
inénarrable randonnée pédestre, véhiculant une statue de la
Vierge jusqu'à la chapelle située à 3 kilomètres au nord de
la cité. Cette année, une nouvelle logistique amplifiait le
mouvement : départ du défilé depuis la chapelle des
Pénitents (et non plus de l'église paroissiale), sortie du
village et détour via la route de Pont-Saint-Esprit, puis
par le pont suspendu sur le grand canal, avant d'en longer
la rive sur 1 kilomètre supplémentaire jusqu'à l'autre pont
sur la Nationale 7, dont on évite ainsi partiellement le
trafic. Les aînés sont bien sûr transportés en calèche.
Quelque 300 apôtres, dont
une centaine en costume d'apparat, ont afflué :
tambourinaires locaux, groupe folklorique de Nîmes Flour d'Inmourtalo,
Pénitents de Valréas, membres de l'Ordre Saint-Lazare de
Marseille, ânes de l'Ap'ânerie de Lapalud... Le tout
converge toujours vers la chapelle, pour l'histoire
pagnolesque de Notre-Dame des Plans, remontant jusqu'au XIIe
siècle, par un conteur paysan hautement inspiré. Sublimé par
des danses traditionnelles, le récit-fleuve était suivi d'un
office religieux, puis d'un pique-nique tiré du sac et
conclu par la célébration du Saint-Sacrement.
J. P.
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Rassemblement sur la place de la Gare |
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Défilé vers le point de ralliement (place de la Paix) |
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Les Pénitents Blancs de Valréas ? (Je n'en suis pas
sûr) |
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Point de départ devant la
chapelle des Pnénitents (et non plns devant l'église Sainte-Trophime) |
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Groupe folklorique "Flour d'Inmourtalo"
de Nîmes |
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Un charme irrésistible ! |
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Départ pour la chapelle de Notre-Dame des Plans |
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Traversée de l'artère principale du village |
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Passage de la Vierge Marie (en arrière plan : le
clocher de Sainte-Trophime el les ruines du château) |
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Droite comme un cierge, Marie se laisse pieusement
véhiculer... |
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Des calèches évitent une marche pénible pour les aînés
et handicapés. |
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Un âne de l'Ap'ânerie (Lapalud) |
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Difficile de mettre un nom sur toutes ces coteries... |
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La marche et l'eucharistie se combinent fort bien... |
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Le genou ferme et le souffle point trop court, les
pèlerins passent sous la voie ferrée.
Ils vont traverser la Nationale 7, faire un détour par la route de
Pont-Saint-Esprit, passeront par le pont suspendu sur le grand canal de
Donzère-Mondragon...
avant d'en longer pédestrement
l'autre rive sur 1 bon kilomètre supplémentaire
jusqu'à l'autre pont sur la Nationale 7 pour en
éviter partiellement le trafic dangereux. |
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La procession évite ainsi le danger de la circulation |
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Vue en plongée depuis le pont qui enjambe le canal |
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Cet exode saisissant surprend par son ampleur. Quelque
300 pèlerins sont propulsés
par une conviction mythique, hors des circuits ordinaires. |
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Là, encore, Marie y récolte des
louanges. Car parmi ses bienfaits infinis, la Vierge
aurait aussi agi pour que soit dévié un premier
tracé fatidique du canal de dérivation du Rhône de
Donzère-Mondragon,
présentement suivi par nos chers pèlerins, et dont
le projet initial nécessitait la destruction de la
chapelle de Notre-Dame des Plans, épargnée de
justesse par des travaux pharaoniques !
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