Axée
sur le plan de gestion de l’espace naturel du marais de l’Ile-Vieille,
l’assemblée générale de l’Association
Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA), dite
la Gaule-du-Rhône, a tenté d’éclaircir une situation conflictuelle,
vécue par les pêcheurs. Face à l’assistance attentive,
partiellement houleuse, étaient présents le président Martial
Beaucamp, la conseillère et agent ONCFS Bruna Romanini (représentant
le maire Christian Peyron), le président de la fédération de pêche
Michel Marin et le représentant du Conservatoire d’espaces naturels
PACA Grégorie Landru.
Sont
engagés dans le projet : l’intercommunalité, la commune de Mondragon, l'AAPPMA, la
CNR, le CEN PACA, le Parc naturel de Camargue. A la croisée du vieux Rhône
et du canal de Donzère-Mondragon, le secteur de l’Ile-Vieille abrite
de multiples enjeux biologiques qui tranchent au sein d’une Vallée du
Rhône industrialisée et artificialisée.
Nature
sensible
La
zone protégée bénéficie des statuts ZNIEFF et Natura 2000. En 2017,
une intervention publique devenait possible grâce à la fin
d’exploitation des granulats par Lafarge, l’achat de terrains privés,
un financement adéquat. En 2018, le projet est lancé :
acquisition de 114 ha, étude hydrologique, inventaire de la biodiversité,
etc. En 2019, est décroché le label Espaces naturels sensibles (ENS).
Ce
tricotage administratif dépasse l’entendement du simple pêcheur
naturellement habitué au cadre idyllique de l’Ile-Vieille. La
Gaule-du-Rhône s’y soumet vaille que vaille. Mal informés, des cas
isolés ont été écartés du plan d’eau interdit. Une régularisation
vise une pratique de la pêche vertueuse qui suppose : foncier sécurisé,
usages encadrés, biodiversité protégée, public éduqué. Restent
bannis braconnages et dépôts d’ordures sauvages.
Où
pêcher ?
La
pêche est interdite sur la lône de Lamiat et ses abords par arrêté
municipal de février 2019. Ceci afin d’éviter le dérangement
d’une faune particulièrement sensible à cet endroit. Les plans
d’eau autorisés, dont le lac des Brottaux, sont situés au sud de la
lône selon un bail signé en juillet 2019 entre Fédération, APPMA et
intercommunalité. Ce changement double presque la surface d’eau
accessible qui passe de 39 à 73 ha.
Des
aménagements sont envisagés : postes de pêche, parking, écologie
en faveur de la faune piscicole, parcours « pêche passion »,
journées d’initiation. Une étude porte aussi sur la restauration des
casiers Girardon (lône des castors) déconnectés du fleuve.
J.
P.
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