Accueil   Reportages  Vidéos   Thèmes    Associations    Services   Historique    Archives   Voyages   Contact       
Ville 
de Bollène 
Maison Florence Forns - Parlaren - Fête provençale
Pierre Millet (1913-1998) tel que l’ont admiré ses émules
Samedi
22 Septembre 2013

  Episodes précédents :   Li Cardelina     Parlaren
  

     
Parlaren et ses sympathisants ont déposé une gerbe devant la maison natale.
   

Samedi soir, la 36ème fête provençale débutait par un hommage au poète bollénois Pierre Millet (1913-1998). Le 100ème anniversaire de sa naissance justifiait le dépôt d’une gerbe devant sa maison natale (place de la Mairie), par Annie Vadon, présidente de Parlaren, et Jean-Marc Courbet, majoral du Félibrige, en présence de Claude Raoux, adjoint au maire, dont l’éloge s’ajoutait à celui d’Alain Constantini, félibre orangeois. La cérémonie s’est close par l’intervention musicale d’un détachement de Li Cardelina.

Suivait une conférence dans les locaux de Parlaren, rehaussée par la présentation  d’un ouvrage, « I Raro de l’estiéu » (Aux marches de l’été). Ecrits en 1954 par Pierre Millet. Ces souvenirs jamais publiés sont enfin parus grâce à la ténacité  de Parlaren et du Félibrige, avec l’accord du fils, présent à Bollène. Deux intervenants, qui ont côtoyé l’auteur, ont commenté sa vie et son œuvre.

Jean-Marc Courbet a retracé le parcours de Pierre Millet : approche de la poésie dès l’âge de 15 ans auprès de Paul Manivet, études à Orange, Avignon (chez les jésuites), puis Marseille. Licence de lettres à Aix-en Provence, séjour à Rome.

Au sortir de la « drôle de guerre », il est professeur de lettres à Avignon, Carpentras puis Orange. A sa retraite, il se consacre à des écrits, d’abord en français, puis en provençal. Il est lauréat des Jeux floraux septénaires du Félibrige (1954) et du Prix Mistral (1955).

Une poésie sensorielle

René Moucadel, directeur d’une troupe de théâtre à Maillane, a bien connu Pierre Millet. Indisponible, il a envoyé par courrier un éloge imagé, lu par Jean-Marc Courbet.

Marlène Sillan, seconde intervenante, donne au concert de louanges une résonance particulière. Initialement professeur d’allemand à Orange, elle a succédé à Pierre Millet qui l’a littéralement convertie à la culture provençale. Dense et enflammé, son panégyrique sillonne jusqu’aux moindres tourments, « ceux du poète, tiraillé entre le pur et l’impur, la splendeur de la nature et des femmes, et dont la poésie embrase simultanément les cinq sens. »

Témoin d’une mélancolie sourde, qui a emporté Pierre Millet en août 1998, l’émule témoigne aujourd’hui : « Quand j’ai rencontré Pierre Millet, la lumière jaillie de son amour pour la terre provençale était déjà entachée d’ombres. Cependant, il m’a fait prendre conscience de mon identité provençale. »

L’ouvrage de Pierre Millet « I Raro de l’estiéu » (Aux marches de l’été), comporte 230 pages, rédaction bilingue (provençal et français). Il est disponible chez Parlaren et coûte 20 €.


Jean-Marc Courbet et Marlène Sillan, conférenciers.


Un exposé approfondi sur l’oeuvre et la vie du poète.

     

Haut de page