Relayé par une
séance ciné-débat au Clap, ce cri d'alarme est
celui des bénévoles de l'Amicale des donneurs de
sang. En préambule, la gravité du propos épouse
habilement le ton d'une comédie douce-amère avec
la projection du film 50/50 de Jonathan Lévine
(2011). Adam (27 ans) apprend brutalement qu'il
est atteint d'un cancer. Comme l'indique le
titre lapidaire du film, ses chances d'en sortir
dépendent d'un pile ou face. Entre deux
chimiothérapies, ses proches déroutés le
soutiennent.
Au-delà de
cette fiction, au gré d'un diaporama savamment
commenté, qui sera conclu par une cordiale
collation, l'équipe locale du Don du Sang nous a
rappelé la nécessité d'une intervention.
L'organisation porte sur ce binôme : Fédération
française Don du sang bénévole (FFDSB) et
Etablissement français du sang (EFS).
Répartition des collectes : 2/3 pour soigner les
malades, 1/3 pour compenser la perte de sang. En
France, sont soignées un million de personnes
par an. Outre les groupes sanguins connus (A, B,
AB, O), existent 250 autres groupes rares. D'où
une diversité essentielle chez les donneurs.
A ce jour, la
fabrication d'un produit remplaçant le sang
n'existe pas. Chaque jour sont nécessaires 10
000 dons de sang. Dans l'urgence, les poches
doivent être disponibles en moins d'une
demi-heure. Durée de vie des dérivés :
plaquettes 7 jours, globules rouges 42 jours,
plasma 1 an. D'où l'indispensable mobilisation
continue des donneurs. Seuls 4% de la population
donnent leur sang en France. Principales
conditions : bonne santé, avoir entre 18 et 71
ans, peser plus de 50 kilos.
Contre-indications temporaires : percings,
tatouages, vaccins, grossesse, soins dentaires,
certains médicaments, séjours dans certains
pays. Contre-indications définitives :
transfusés, drogués, sida, autres maladies
graves, diabétiques sous insuline, malades du
coeur, cancers... Aucun danger d'attraper des
maladies en donnant son sang grâce aux strictes
conditions d'hygiène. Inscription pour un don :
mon-rdv-dondesang.efs.sante.fr ou
dondesangbenevole.fr. J. P.