Hors
des circuits autorisés et des budgets parfois colossaux qui
alimentent la fabrication d’un film, voici une création
modeste, financièrement parlant, mais ambitieuse, sur le plan
artistique. Au-delà du copinage et d’un assemblage de bouts
de ficelles, « Au nom du Père, du Païs et du Chris",
a tout de même coûté 7 000 €. Tout juste de quoi défrayer
l’acteur principal, Chris, et l’équipe technique réduite.
Au
sortir d’une projection, proposée à Mondragon par le Comité
des fêtes, Max Blanc, réalisateur basé à Saint-Alexandre
(Gard), nous explique : « Le tournage a été étalé
sur six mois, mais n’a totalisé que vingt jours, selon les
disponibilités du professionnel Chris, unique acteur du film,
qui joue tous les personnages. C’est inédit dans le genre.
C’est monté comme une pièce de théâtre sur un sujet cher
à Jean-Pierre Zapata (membre de l’équipe et par ailleurs
employé de banque) : les côtés obscurs de la banque,
traités jusqu’à l’absurde. C’est drôle mais ça
interpelle ! »
Une
toute première projection à Saint-Alexandre a tenu compte des
critiques. Rafraîchi, la durée est passée de 1h42 à 1h26. Il
faut dire que le morceau de bravoure est consistant : dans
une auberge à vendre et quelques paysages des alentours,
d’innombrables figures et situations burlesques mettent à
contribution l’abattage du caméléon Chris, à la manière de
Fernandel (Don Camillo), Raimu (Marius), et autres traits
empruntés à Bourvil, De Funès, Belmondo, etc.
Une
large diffusion est-elle envisageable ? Le cinéaste reste
prudent : « C’est un film spécial, une
projection dans les salles régionales, c’est déjà bien ! »
Bande
annonce du film
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