Bouteilles
à la mer
Je ne me fais
guère d'illusions sur l'impact de cette vidéothèque. Non pas
parce que mes films sont mal foutus ou sans intérêt. Mais parce
qu'ils sont noyés dans l'incommensurable fourre-tout de Youtube,
où le pire côtoie le meilleur. Je revendique tout de même
certain savoir-faire. Comment sortir du lot ? Mes vidéos sont
autant de bouteilles jetées à la mer. Qui les ouvrira ?
L’itinéraire
Entre 1979 et 1998, j’ai beaucoup voyagé. C’est mon « grand
écart » dont les extrémités sont San Francisco et Pékin.
Entre les deux, s’intercalent de nombreuses étapes : Ecosse,
Islande, Cap Nord, Grèce, Canada, New-York, Thaïlande, Inde, Sri
Lanka, etc. J’ai glané un tas d'images. Mais rien n’est
montrable tant qu’on ne sort pas du cadre familial ou amical, grâce
au montage. Faute de temps, je n’en ai réalisé
qu’une partie. La suite est actuellement en chantier…
La
galère des formats
Tous les mordus de la
vidéo, comme moi, en ont souffert ! Après l’antique
pelloche argentique (8 mm puis Super 8), nous sommes passés aux
bandes vidéo analogiques, sur fond de guéguerre SECAM-PAL. J’ai
opté pour Vidéo 8 PAL. Ignorant le HI 8, je suis ensuite
directement passé aux bandes numériques mini-DV avec un nouveau
caméscope correspondant. Aujourd’hui, les bandes sont remplacées
par des cartes. Les caméscopes sont concurrencés par les appareils
photo-vidéo bridge. J’utilise à présent (après plusieurs
autres) un bridge Sony DSC HX400V. Autant dire un matériel léger.
Rien à voir avec ces engins volumineux pour ceux qui ont la
« grosse tête » et se prennent pour des pros !
Restons humbles, toutefois avec des images correctes et, surtout, un
tri et un montage si l’on veut les montrer.
La
prise de vues
Surtout pas de pieds !
Je les abhorre ! Allez donc filmer un sportif en action, un
train qui entre en gare ou un oiseau qui vole avec un pied !
Itou pour les spectacles. L’artiste est cadré serré. Il est
suivi dans ses déplacements. (Quand je vois un caméscope vissé
sur un pied sur le côté de la scène, ça me rend malade, car
j’imagine le résultat : un long plan fixe mortel). Pas de
balayages ni de zooms inutiles. Ça donne le mal de mer. Si
possible, varier les angles de prise de vues : face, côté,
champ, contrechamp, etc… Bon, j’arrête là ! (J’ai ça
dans la peau. Il m’arrive de filmer mentalement, en marchant
simplement dans la rue… C’est dire !)
Le
montage
Si j’ose dire, c’est mon
point fort. Certaine pratique journalistique me permet des montages
assez élaborés. Les images brutes ne sont pas montrables. Il faut
souvent écourter et tout reconstruire. Revoir la luminosité et le
son. Redresser ou recadrer les images mal foutues (si elles valent
le coup). Soigner les raccords de plans (courts-longs-larges-moyens-gros
plans). Ne pas hésiter à bousculer la chronologie, etc… Un
commentaire, des musiques additionnelles (libres de droit) et un
bruitage peaufinent éventuellement le tout. Mais il faut un bon
logiciel (pas un gadget à trois sous). J’ai longtemps utilisé
diverses versions d’Adobe Première (d’un prix devenu
prohibitif). Je me suis récemment rabattu sur l’excellent VidéoPad (beaucoup moins cher).
Sauvetage
des vidéos
Les dimensions de l’image
ont évolué. De l’antique rapport 1,25/1 à l’actuel 16/9, on
est passé par 1,33/1 ; 1,66/1 ; I/2 (scope), etc.… S’y
ajoutent les formats AVI, Dvix, MWV, MOV, mp4, etc.… C’est une
concurrence monstrueuse aux dépens du consommateur, vite équipé
d’un matériel incompatible, à moins d’avoir recours au
transcodage (moult logiciels existent), pour rafraîchir des vidéos
anciennes. Contrairement aux rumeurs répandues par les pisse-froid,
la dégradation qui était annoncée n'est pas si évidente. En tout
cas, mes bandes se sont plutôt bien conservées ! L'évolution
galopante permet aujourd'hui leur numérisation. Des pros s’en
chargent. Moi, je me débrouille tout seul. J’utilise MAGIX SOS
Cassettes (un petit bidule qui ne paie pas de mine), puis je fignole
avec le logiciel VidéoPad. Le résultat est surprenant. La copie
peut devenir meilleure que l'original !
Un
peu d'évasion
Pourquoi je vous raconte tout
cela ? Parce que je réactualise ici ma série "Evasion",
en rade depuis trop longtemps. J’en ai profité pour évoquer
l’aspect technique (pour les quelques rares intéressés). Pour
les autres (qui m’auront lu jusque-là), histoire de s’évader
de Mondragon-plus.com, et à condition qu’ils soient d’humeur
vagabonde, ils pourront toujours cliquer sur mes vignettes qui les
baladeront jusqu’au bout du monde !
