De
chausse-trapes en trompe-l’œil, l’artiste nous balade dans un
monde en apesanteur. A la fois très alambiquées et bien fignolées,
ses pérégrinations flottent
dans l’azur mais restent accessibles au plus grand nombre. Ce
paradoxe consiste à exploiter différemment la réalité en détournant
les objets de leur sens premier.
Un
filon inépuisable consiste à brocarder les médias, et plus
particulièrement la presse écrite. Partiellement lisibles, les
coupures de journaux gardent un pied dans l’actualité pas toujours
réjouissante.
Mais un
humour tendre ou féroce froisse, découpe, plie, torsade le papier.
Des éclairages à jour frisant sculptent des reliefs d’où émergent
des humanoïdes. Les situations cocasses se déclinent à l’infini.
Pris au jeu, le visiteur s’en délecte.