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Ville
de Bollène
La Centrale hydroélectrique Blondel sur la sellette
L’association Volubilis absout quelques erreurs passées mais reconnaît un pari gagné
Vendredi
6 Avril 2018

Archives      Nettoyage de l'écluse
          


La façade de l’usine hydroélectrique (partie centrale) 
est en cours de restauration

Un lifting rafraîchit actuellement les façades de l’usine hydroélectrique André Blondel. Ces travaux d’envergure ont incité une visite approfondie, co-organisée par la Compagnie nationale du Rhône (CNR) et l’association avignonnaise « Les Quatre Saisons Volubilis », sur le thème : une réflexion sur les liens entre paysage et énergie.

Volubilis est une ONG créée en 1998. Elle tisse des liens culturels et amicaux entre les territoires d’Europe et de Méditerranée et observe l’impact des sites industriels sur les villes et paysages contemporains. D’où un réseau d’acteurs de l’aménagement des territoires, de l’urbanisme et de l’environnement, des professionnels, élus, associations, simples citoyens, etc.

Un groupe diversifié de visiteurs était donc accueilli par Eric Biscarel, agent CNR, et Raffaella Telese et Andrea Bortolus, architectes mandatés par Volubilis, qui ont décortiqué les motivations du projet et de l’architecture de l’époque, l’anticipation des modifications sur l’environnement et l’économie locale, sans outil numérique ni conception virtuelle préalable, alors irréalisable.

        

Le plus vaste chantier d’après-guerre

A la fin du XIXe siècle, émerge l’idée d’une exploitation de l’énergie hydroélectrique du Rhône. Une loi l’approuve en 1921, selon des règles à respecter. D’autre part, la CNR apparaît en 1933.

La première centrale hydroélectrique est celle de Génissiat, inaugurée en 1948. La seconde est celle de Blondel, inaugurée en 1952 par le président de la République Vincent Auriol. A proximité, l’écluse  est la plus longue de France et mesure 185 mètres de long pour 23 mètres de hauteur entre aval et amont. Le tout se situe à hauteur de Bollène sur le canal de dérivation de Donzère-Mondragon qui double le Rhône sur 28 Km.

C’est le plus vaste chantier de l’après-guerre, conçu par l’architecte Théodore Sardnal. Il a nécessité 25 années d’études, 5 années de travaux, 6 000 ouvriers. Ce site industriel pharaonique a notamment bouleversé les villes de Bollène et Pierrelatte. Depuis 1992, il est inscrit au titre des Monuments historiques. Entre 2008 et 2011, plus de 18 000 panneaux photovoltaïques et trois éoliennes sont apparus sur le site.

Cet historique foisonnant, illustré d’un diaporama, était suivi d’une visite détaillée tout aussi édifiante autour des bâtiments, de l’intérieur de la centrale (salles des machines et de commande (ancienne et actuelle). Hormis quelques erreurs commises, faute d’outils performants inexistants à l’époque, la conclusion de cet atelier de réflexion porte sur un pari réussi : celui d’une énergie abondante et renouvelable, et d’une architecture bien intégrée dans l’environnement naturel favorisant le tourisme industriel.            J. P.
        
Pour revoir des archives sur Donzère-Mondragon
        


Atelier de réflexion proposé par l’association Volubilis Quatre Saisons.

Eric Biscarel (CNR)                      Andrea Bortolus (Volubilis)            Raffaella Telese (Volubilis)

Visite guidée de la centrale par Eric Biscarel 

Balade sur le toit à mi-hauteur

Trois éoliennes complètent l'énergie hydraulique
              

Salle des machines

La plus longue écluse de France (185 mètres)
 
Energie propre et architecture bien intégrée dans l’environnement naturel favorisant le tourisme industriel
        

Meszigues... dûment casqué !

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