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La vitalité du foyer de Saint-Blaise reste au beau fixe, au gré d’activités sportives et culturelles qui drainent un effectif de 544 adhérents, recensés lors de la dernière assemblée générale.

Ce chassé-croisé gravite autour d’Aline Brisa, présidente, qui ne manque jamais de célébrer la Saint-Blaise, indiquant le nom du quartier et de son emblématique foyer : « Pour la circonstance, nous avons invité André Chiron qui s’est fait une joie d’accepter de nous rencontrer. »

Rencontrer ? Ce doux euphémisme ne saurait, à lui seul, endiguer l’immense bagout, fait de tendresse et d’ironie, du chantre provençal qui s’est taillé une gloire dans le sillage de Brassens, mais aussi de Pierre Perret, Henri Salvador, Jean Ferrat, Fernandel et tant d’autres, en y apportant cette pointe d’authenticité qui aboutit à du pur Chiron et non un quelconque plagiat.

Boris Vian (si j’avais 2 francs 50) et Gershwin (mélopée jazzy) font aussi partie du périple. On avance en dents de scie, en essuyant une larme, issue d’un rire ou d’une émotion, on ne sait plus très bien.

André Chiron, au mieux de sa forme

Qu’as-tu fait du papé ?

Ce beau jour-là, à Saint-Blaise, cette partie de yo-yo en passe notamment par « L’accent », poème coloré de Miguel Zamacoïs.

Le pic émotionnel est atteint avec « Le papé » de Yolande Vercasson, en hommage à l’aïeul, placé en maison de retraite, et dont le chant funeste, pétri de remords, parcourt la garrigue où chaque brin de lavande, de thym de romarin, souffle à l’oreille : « Qu’as-tu fait du papé ? »

Aujourd’hui accompagné de son accordéoniste et ami Yacha Rhudir, André Chiron poursuit sa belle trajectoire, qui dévie aussi vers un « hyper tango argentin » via Astor Piazolla. Pourquoi pas ? « De toute façon, pour être partagée par le plus grand nombre, la culture provençale ne doit pas être clôturée dans la seule langue de Mistral », rappelle pertinemment l’artiste.

Ils sont sous le charme du poète

Dans les archives, j'ai retrouvé une vidéo tournée en 2006 :