Ce
vendredi soir, dans l’attente vaine d’un soupçon de fraîcheur, qui
n’est pas venu rompre la canicule, les bancs se sont remplis. Accru
par un vent chaud, l’air suffocant aiguisait l’impatience des
festivaliers. Aux dix minutes réglementaires de retard, s’est encore
ajouté un préambule, certes survolté, par les musiciens du Barber
Shop Band. Ménageant leur entrée, sexy à souhait dans leurs robes
courtes à pois, les trois filles sont enfin apparues.
Coup
de foudre immédiat et bain de jouvence intemporel avec d’immortels
tubes pétris de swing, jazz et rockabilly, pour la plupart issus d’Outre-Atlantique
et remontant jusqu’aux années 30. L’irrésistible trio chante et
danse. Dans ce répertoire débridé, une insertion de bon goût est
venu intercaler un hommage à Jeanne Moreau, récemment disparue, avec
« Le tourbillon de la vie », célèbre chanson du film
« Jules et Jim » de Truffaut.
Au
final, les trois pin up déjantées ont troqué leurs froufrous contre
des jeans pour une entrée fracassante dans l’ère contemporaine.
Lilly’s swing aux Polys ? Ça sonne si bien !
J. P.