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Viller
de Bollène
Festival d'été - Polymusicales
Les tambourinaires de Provence aux Polymusicales
André Gabriel et ses partenaires régénèrent la tradition  
Lundi
13 Juillet 2015

 Edition 2014 
   


André Gabriel,

Selon un opportunisme de bon aloi, Parlaren s’immisce toujours dans les Polymusicales bollénoises. Chaque veille de 14 juillet nous vaut l’intervention d’une pointure assez célèbre pour représenter la Provence. Ce lundi soir, sur le podium, Jean-Marc Courbet, membre éminent de Parlaren, avait beau jeu pour préciser : « Rien à voir avec les habituels tu-tus pan-pans, il s’agit d’immenses musiciens qui sont récemment allés représenter la Provence en Russie. »

Reconnaissable entre mille, cette fine silhouette et cette chevelure abondante qui s’agite au gré des rythmes sont bien celles d’André Gabriel, philosophe, musicologue, collectionneurs d’authentiques tambourins, lui-même tambourinaire et violoniste virtuose, professeur aux CRNS de Marseille et Avignon.

Inculquer le grain de folie

Cinq tambourinaires l’entourent, dont les excellents Alain Bravay et Jean-Pierre Miaule, et trois jeunes émules hautement diplômés. Accessoirement, s’y ajoute l’accordéoniste Michel Pallarès pour certains extras dont « Perle de cristal ». Car selon le vieil adage, « la musique n’a pas de frontières et demeure la communication universelle entre les hommes ». Rien n’est figé, fût-il question de tradition. Le répertoire couvre plusieurs siècles, effleure ceux de l’opéra et du bal populaire. 

A la question : « N’embrassez-vous pas trop large ? », André Gabriel répond: « Je donne le maximum aux élèves pour leur technique. Il faut transmettre le grain de folie que m’ont transmis mes maîtres. C’est indispensable désormais pour devenir un enseignant diplômé. » Quant à la part de vécu, elle est tout aussi édifiante : « Ma famille est enracinée à Marseille depuis 400 ans. Je n’ai pas appris le provençal à l’école, mais auprès de ma grand-mère qui le parlait couramment. C’est une chance inouïe. »

Debout, au final, le public a dûment entonné « La Coupo Santo », laissant ainsi le dernier mot aux traditionalistes purs et durs.  

   

Quadrille d'Orange                          Un septuor enrichi de l’accordéoniste Michel Pallarès   

  
Jean-Marc Courbet                     Au final, debout, tous ont entonné "La Coup Santo".  

André Gabriel, virtuose et philosophe.  

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