Quelque
chose d’électrique saisit toujours la ville avant une grande soirée
festivalière. En fin d’après-midi, des éclairs ont même craqué
dans le ciel. Un grain passager a humidifié les bancs alignés devant
le podium. Deux heures avant le spectacle, les premiers fans sont passés
outre cette fausse alerte météorologique et ont occupé les premiers
rangs.
Un
croissant de Lune et de premières étoiles ont évincé toute crainte
d’orage. Submergée, la place contenait difficilement la vague humaine
qui débordait au-delà des terrasses de café. Ménageant son entrée,
la star tant attendue a laissé une première partie à quelques ersatz.
Ils ont chanté Gainsbourg et Henri Salvador, et même dansé un french
cancan.
Impatients,
avant son tour de chant, nous avons tenté une approche de Jeane Manson
en coulisses. Allions-nous tomber sur une diva migraineuse ? Pas du
tout ! Rivalisant de charme avec le buste de Marianne de l’hôtel
de ville, elle a pris la pose pour une photo souvenir !
Elle
s’est déclarée « heureuse de l’accueil fantastique à
Bollène où le festival est formidable et met la joie dans les cœurs. »
Un petit regret toutefois : « Madame le maire
n’est pas là ce soir ». Elle dut en effet se contenter de
la présence de quelques adjoints.
Récemment
tombée de cheval, la star éprise d’équitation boitille un peu. Sa
présence n’en est que plus précieuse. Incrédules, les groupies de
la première heure, qui ont aujourd’hui son âge, ont vu surgir une
pin-up, gainée dans une robe bleu ciel. Un irrésistible accent américain
leur rappelle qu’il s’agit bien d’une belle fille de l’Ohio,
venue s’expatrier en France pour s’y forger une carrière
internationale.
Parmi ses tubes, citons l’inusable « Avant de
nous dire adieu » qui, trois décennies après sa création,
soulève toujours les
foules ondoyantes !