Dans
le domaine associatif, l’Oustau dou Puiei fait figure de
proue. Enthousiasmés par leur présidente et animatrice
polyvalente, Marie-Claude Charpentier, près de 400 adhérents
de tous âges trouvent à la maison de quartier de quoi
satisfaire un hobby culturel ou sportif, parmi la quinzaine de
sections en place.
L’approche
de Noël met en lumière la fabrication d’une crèche tout
juste terminée, dont l’élaboration a débuté dès la
rentrée. Les sections modelage et peinture y ont notamment
participé, ainsi que la présidente qui a elle-même maçonné
le décor avec des cailloux et divers matériaux de récupération.
Résultat : une scène biblique à ciel ouvert sur quatre
mètres de longueur sur fond de montagnes où s’alignent
celles de la Lance, du Ventoux et de Montmirail. Elles ont
été peintes par Marie Robin et Colette Boyer. Un joli
travail est dû à Claudine Sanchez, responsable da la section
modelage. Avec
l’accord du père Gervais Gbalia Kpan, le tout sera bientôt
exposé dans une chapelle de la collégiale Saint-Martin.
L’Oustau
se décharge de la fête du Puy
A
lui seul, cet exemple illustre le credo de l’Oustau :
mettre en valeur la haute ville avec l’éventuelle
collaboration d’autres associations telles que Parlaren ou
l’Avenir Cycliste Bollénois. Mais en l’absence de
nombreux vacanciers, le mois d’août n’est pas le meilleur
créneau pour rassembler du monde. Précisément, la fête du
quartier du Puy en pâtit.
Après
concertation avec son équipe responsable, unanimement
favorable au projet, Marie-Claude Charpentier a donc soumis à
la municipalité de déplacer la fête en septembre en la
faisant coïncider avec les journées du patrimoine. « Ce
serait gagnant pour tout le monde avec la valorisation du
quartier, et de la Ville et sa collégiale », leur
a-t-elle argué. Poussant à la roue, l’équipe animatrice
s’était mobilisée. L’atelier peinture avait envisagé
une exposition axée sur la collégiale. Marianne Bignan,
historienne locale, était invitée à proposer une conférence.
L’événement s’annonçait riche et diversifié.
Un
courrier de la Ville vient de le réduire à néant. « Marie-Claude
Bompard, maire, et Pierre Michel, adjoint à la vie
associative, ont refusé de déplacer la fête du Puy pour ne
pas occasionner un vide durant l’été, » regrette
la présidente de l’Oustau qui, découragée, « se
décharge de l’organisation de la fête et l’abandonne à
la Ville. » J.
P.