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Mondragon
Musiques dans les Vignes 
Superbe ensemble Besozzi au cœur des vignes !   Samedi
20 Juillet 2013

Edition 2012     


             Des mélomanes avertis                            Trois hautboïstes virtuoses en goguette              Philippe Gut et Christian Peyron 
    

Dans la pléthore festivalière, Musiques dans les Vignes chemine toujours avec brio par les chemins de traverse, bordés de vignobles, d’où émerge, ici et là, un clocher pour accueillir les concerts. Apparue en 1994 autour du président fondateur Daniel Ceccaldi, la formule s’enracine aujourd’hui dans six communes du Haut Vaucluse, sous la férule du directeur artistique Gérard Founeau.

Pour la fierté du maire Christian Peyron, toujours présent, Mondragon fait partie du festival itinérant. Trop petite, la chapelle Saint-Pierre du hameau de Derboux sert de décor. Les musiciens jouent dehors au clair de Lune, renforcé par quelques loupiotes. Ce charme bucolique opère avec la pertinence de Philippe Gut, musicologue, dont l’érudition communicative rend aussitôt indispensables les artistes qu’il présente.

Voici l’Ensemble Besozzi, dont l’âge est celui du festival : 19 ans. Il réunit trois musiciens ; Marc Badin, Patrice Barsey et Hervé Issartel. Ce sont des hautboïstes à pas variables : hautbois, hautbois d’amour, cor anglais, basson.

La voix des anges et des anches

C’est de l’inédit par le type de formation instrumentale unique au monde, les éventuelles transcriptions, le répertoire éclectique et, au bout du compte, une action pédagogique très drôle qui décortique avec humour les caractéristiques de chaque instrument, leur emploi ou contre-emploi, leur interaction ou rivalité.

Citant J. S. Bach, qui affectionnait ces instruments, les trois complices rappellent volontiers : « Le hautbois est la voix de Dieu, le hautbois d’amour est celle de l’âme et le cor anglais, celle des anges ». Il y a aussi « La voix des anches », une série d’œuvres contemporaines, composées pour l’Ensemble Besozzi et une voix (soprano), réunies dans un CD (Harmonia Mundi).

Dans un registre surprenant, où les vents se substituent parfois à la flûte ou au violoncelle, ont donc été joués, ce beau soir-là à la belle étoile : Rossini (l’échelle de soie) et Geminiani (sonate), deux compositeurs moins connus, Widerkehr et Flégier (trios) et des musiques de films dont celles de « Il était une fois dans l’Ouest » et « Chantons sous la pluie ».  

Tour à tour primesautière, agreste ou épique, la musique gambade, flâne ou s’envole. Les trois virtuoses s’amusent beaucoup. Nous aussi. Suivait une dégustation de vin euphorisante, offerte par La Guicharde, le Mas de Casalas et la Cave de Rochegude.


Les artistes et les élus locaux
   


Dégustation de vin offerte par La Guicharde, le Mas Casalas et la Cave de Rochegude

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