C’est
un cas de longévité, solidement ancré dans l’histoire locale. En adéquation
avec la cote de popularité, le vernissage et son plantureux buffet ont
déplacé le tout-Bollène. Parallèlement à la présentation du
savoir-faire multiple, des panneaux retracent quatre décennies
d’activités.
Lors
de son discours inaugural, la présidente Josette Tosolini « a
souhaité à tous un bon voyage dans ces 40 années d’existence.»
Elle a remercié les animateurs et rendu hommage aux deux qui ont
disparu : Flavio Parenti, qui dirigea longtemps l’atelier de
beaux-arts, et Jacqueline Suberville, qui fut l’une des pionnières
parmi les ateliers d’artisanat d’art. Jacqueline Morel, délégué
culturelle, en a dit : « Tous sont des bénévoles talentueux
aux doigts d’or et sont le gage du bien vivre à Bollène. »
Historique
Jean
Maupeu, témoin dès la première heure (et adjoint au maire de l’époque),
dresse un historique. Pourquoi Mille-Club ?
Parce qu’en 1966, le Ministère Jeunesse et Sport lance un
concours d’architecture pour des locaux préfabriqués à l’usage
des jeunes. L’opération se concrétise dans les années 70. Le Dr
Aubaud, alors maire, préconise des équipements scolaires et autres en
préfabriqué. S’ensuit une pléiade de projets : CES Boudon et
Eluard, école des Tamaris, maternelle de Saint-Pierre, gymnase Cosec,
stades (Baconnier, Anquetil, Ecluse), salle des fêtes, caserne des
pompiers, foyers 3ème âge, etc. D’où des contraintes réglementaires,
des recherches d’aides et d’emplacements.
Une
candidature émerge pour l’affectation d’un Mille-club, approuvée
par le conseil municipal de juin 1974 et confirmée par la préfecture
en juin 1975. Une réunion au cinéma Lux accouche de la création
d’une association de jeunes qui (avec l’aide municipale) devra
monter, aménager et gérer le bâtiment. Les éléments d’un
Mille-club type Ventoux leur sont livrés sur le lieu de montage (avenue
Alphonse Daudet). Un siège provisoire se situe au Bar du Milan (durant
la construction).
Nouvelle
orientation
En
1977, une autre équipe prend le relais. L’aventure humaine se
poursuit. Elle se féminise avec davantage d’ouvrières expertes dont
les ateliers suivent une orientation différente de celle du projet
initial.
Six présidents se succéderont : Jean-François Rodriguez, Alain
Brès, Dominique Chareyre, Micheline Bernier, Annick Vincent et Josette
Tosolini (actuelle présidente). Dans les années 80, le chalet type
Ventoux est démoli pour laisser place à Intermarché. Le Mille-club déménage
en d’autres proches préfabriqués. En 2012, la municipalité le
rapproche du centre ville et le reloge idéalement dans l’ancienne
cantine du groupe scolaire Curie.
Au
fil de la semaine, les ateliers hebdomadaires s’y perpétuent :
sophrologie, peinture sur faïence et cuisson au four, modelage
(argile), boutis provençal, cours d’anglais. N’y figure plus
l’atelier peinture (un nouvel animateur est souhaité). Les travaux
qui s’y prêtent pourvoient ici à une superbe exposition,
actuellement visible à l’espace Ripert.
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