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Bollène - Mondragon - Peinture - Août 2015
Marisa Palmano jongle librement avec les couleurs
Artiste autodidacte inpirée par son père, elle transmet à son fils 

Contacts     Assemblée générale

     

En janvier dernier, à Bollène, elle ralliait la vingtaine d’artistes régionaux au sein de l’association Contacts. Elle a participé aux expositions organisées par l’Oustau dou Piuei et le Comité de Bollène-Ecluse. En tant que visiteuse, elle honore tous les vernissages. Elle partage actuellement les cimaises de la chapelle des Carmes à Montélimar avec les peintres Renato Palmano (son père) et Robert Timmermans (un ami proche). La verra-t-on au Salon de Noël bollénois ? Pas sûr. « L’art abstrait n’y est guère prisé », lui a rétorqué l’organisation !

Etablie à Bollène, Marisa Palmano réside épisodiquement à Mondragon, en une sorte d’écrin surréaliste aux surfaces entièrement décorées, où, sur trois niveaux, outre les tableaux, pas un mur, un escalier, un sol, un plafond, un meuble n’échappent aux couleurs intensives de son art. C’est là, au cœur d’une faune mythique semi-abstraite,  qu’elle nous a accordé un cordial entretien.

Une pomme trop rouge

« Dès l’enfance, j’ai dessiné auprès d’un père lui-même autodidacte, qui m’a imprégnée des odeurs de peinture », explique Marisa. La famille vit alors au Luxembourg où Renato Palmano expose avec succès de belles œuvres figuratives. A bonne école, sa toute jeune fille peint instinctivement sur n’importe quoi : murs, meubles, vaisselle. La nécessité d’un support spécifique est venue plus tard. L’acrylique sur toile et le jet spontané aux tons vifs sur toile sont devenus son credo. Un bref passage dans un atelier coincé l’a vite rebutée : « Le professeur a osé rectifier ma pomme qu’il jugeait trop rouge ! »

Point d’école ni de maître, donc, pour Marisa Palmano, hormis certaine admiration pour Salvador Dali, célèbre surréaliste, ou Frida Kahlo, peintre mexicaine aux tourments créatifs. Pour Marisa, seule la couleur compte et tranche volontiers sur un fond noir. Qu’importe le sujet, même si un élément figuratif subsiste ici et là. Elle se veut libre : « Je pars à l’aventure d’après une émotion et le résultat fait de moi la première étonnée ! »

A son insu, reconnaissable au premier coup d’œil, son œuvre s’organise. On peut ne pas y être sensible. Ou y voir le feu, la passion, la vie. A son tour influencé, son fils Mickaël (5 ans) est déjà remarqué à l’école par la pratique artistique. La lignée des Palmano est en marche !

     
   
Très productive, Marisa Palmano nous accueille en son atelier extraordinaire, sis à Mondragon.   
    
   
La couleur explose, s'accumule, tributaire d'aucune forme restrictive...
   
 
Causette sympa à l'étage... C'est l'histoire d'une pomme trop rouge, récusée par un prof coincé
dont Marisa s'est vite détournée pour colorer la vie à sa guise ! 
   

La cuisine... revue par Marisa ! Déjà, enfant, elle peignait sur tous les murs !
   
 
Mutine, elle joue à cache-cache derrière le paravent... peint par elle-même, évidement !
   
 
Pas un meuble n'échappe au coup de pinceau régénérateur.
   
     
L'escalier donne des ailes. On y croise des créatures hybrides et enchanteresses...
      

Marisa côtoie une faune mythique
   
 
L'espace, les volumes sont bouleversés
   

 

Les sols et plafonds sont habités par des créatures mythologiques, 
en partie imaginées par le peintre Robert Timmermans  
   
   
Retour sur terre auprès de Marisa Palmano et son sourire 
en parfaite adéquation avec les couleurs de la vie !

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